mercredi 12 avril 2017

Now I understand...


Ce matin nous sommes allées boire notre thé habituel sur l’esplanade et avons observé avec « horreur » que les chaises avaient été enlevées. Ont-ils également estimé qu’il était temps de mettre fin à nos pauses café ? Ce serait le comble ! Mais peut-être pas si impossible, ceci dit Ramadan arrive sous peu et d’une façon ou d’une autre même si les chaises réapparaissent il nous sera impossible de les utiliser pour une telle démarche !

Mais non, je vous rassure après une rapide enquête, nos droits à lézarder (que dis-je à travailler ardemment en plein air) ne sont pas remis en cause. Les personnes de la logistique ont tout simplement été très prudentes et les ont rangées pour qu’elles ne souffrent pas (et les bâtiments en verre non plus) de la tempête de sable.

Tempête de sable ? Quelle hérésie !! Le ciel est d’un bleu immaculé et il fait une chaleur exceptionnelle. De quoi parlent-ils ? Ils sont fous ces romains (ou philippins en l’occurrence) !

Nous rentrons donc gentiment dans notre bureau et nous renfermons l’espace de quelques heures. Ayant un rendez-vous téléphonique important, je rentre déjeuner à la maison en bicyclette comme à mon habitude.   

Il faut alors que je me rende à l’évidence : les romains comme toujours avaient vu juste ! Il s’en est fallu de peu pour qu’une petite tornade ne me propulse à terre alors que je pédalais tranquillement. J’avoue que cela réveille tout à coup et je ne vous parle pas du goût sablé qui a envahi ma bouche depuis, ou le sable qui, comme je peux facilement l’imaginer, a du s’amuser à recouvrir tous mes meubles intérieurs alors que les portes sont restées fermées toute la journée.

Maintenant que j’y pense, je ne sais pas ce que je considère plus difficile à gérer : tempête de sable ou tempête de neige ?  Les chinois, eux, ont compris depuis belle lurette, dès ce matin ils sortaient équipés de leurs masques et je les regardais en rigolant… Tel est pris qui croyait prendre !

samedi 8 avril 2017

Semaine médicale

Poussée par une soudaine crainte de ne pouvoir trouver de solution aux trois mois de carence imposée par la sécurité sociale à mon retour en France, j'ai décidé de prendre tous mes rendez-vous médicaux cette semaine. Oui, je sais j'aurais au moins pu les étaler un peu mais... le temps presse et je serai beaucoup trop occupée à partir du mois de mai pour m'autoriser ces pauses aléatoires dans mon emploi du temps professionnel. Heureusement, la clinique est à cinq minutes en vélo du bureau et les docteurs nous prennent généralement à l'heure.

Ma conclusion de cette semaine pittoresque - car toute visite chez le docteur dans un pays qui n'est pas le vôtre est toujours une aventure - pourquoi est-il si simple de faire des radios générales des dents alors qu'il est si horrible de faire une mammographie?

En effet, mon petit âge avançant il m'a fallu me résoudre à faire cet examen délicat dont j'avais tant entendu parler mais que j'avais repoussé jusqu'au dernier moment. Je dois reconnaître et remercier la vie pour la chance qui m'a été offerte de ne jamais avoir eu à en faire un auparavant et de pouvoir m'y rendre cette fois l'esprit relativement libre. Je n'ose imaginer la position de toutes ces femmes qui ont soit un cancer et souffrent déjà beaucoup, soit un gros doute sur leur état de santé. Cette machine a dû être inventée par un homme ce n'est pas possible. L'appareil que nous avons reçu ici est de dernier cri donc je suppose qu'il est encore plus agréable que n'importe quel autre vieux modèle. J'ai été épaulée par une fort sympathique philippine, plus douce qu'elle tu meurs, mais je n'ai pu m'empêcher de m'imaginer le faire dans des conditions moins sympathiques. Je n'arrive toujours pas à concevoir qu'il n'y ait pas une possibilité de construire un appareil qui soit un peu plus agréable et facilement opérationnel. Vite, une chercheuse scientifique qui se met sur ce sujet, s'il vous plaît. Il y a définitivement un brevet et un marché à exploiter !  Heureusement, à la fin de la visite ma petite philippine n'a pu s'empêcher de me confirmer que tout semblait bon et que je pouvais continuer ma petite vie tranquille.

Ma visite chez le dentiste fut elle aussi très intéressante. Un jeune docteur formé en Suède et directement venu de Jeddah à commencer par faire don de son charme pour ensuite m'annoncer la mauvaise nouvelle. Un petit scanner général (eh bien oui autant utiliser tout le matériel dernier cri du coin au frais des assurances maladie) a démonter sa thèse initiale sur la belle tenue de mes dents. Mes deux dents de sagesse du haut ont généré quelques cafouillages et il serait plus sain de les enlever. Oh non, ce n'était pas vraiment prévu, ai-je vraiment envie de mettre ma bouche entre les mains de dentistes ici pour une telle opération. Surtout que lui, qui me parait pourtant très apte ne vient que très rarement et ne sera pas la personne indiquée...

Convaincue qu'il vaut encore mieux le faire ici et demander un jour de congés le lendemain si besoin que de le faire en plein milieu de mon installation en France, je signe pour quatre rendez-vous additionnels chez le dentiste: deux extractions, un d'hygiène globale et un filling.
La première extraction, réalisée par un chirurgien maxillo-facial tunisien, même si toujours endormie, s'est très bien passée mais restez postés pour les prochains détails de ces rendez-vous à venir! Quelque chose me dit que j'aurais encore plein de choses à partager...