lundi 21 novembre 2016

Vous êtes les lumières du monde…


Non, ma nouvelle bougie ne m’a pas fait perdre la tête, surtout que de toute façon la fête sera très sobre aucune escapade n’étant possible aujourd’hui.

Lors de mon récent voyage en France, je suis tombée nez à nez avec le dernier roman de Laurent Gounelle « Et tu trouveras le trésor qui dort en toi ». Ayant eu l’opportunité de lire et d’apprécier bon nombre de ses ouvrages, je me suis empressée de lire le résumé avec l’espoir de ne pas succomber à l’achat. Peine perdue : ce roman semblait évoquer toutes les questions métaphysiques qui m’animaient, de cet horrible ego qui semble sans cesse nous narguer, a la place des religions dans notre société et leur relation entre elles en passant par la spiritualité.
Ce nouveau livre de Gounelle m’a rappelé « 40 rules of love » qui m’avait tant impactée sur le sufisme et Rumi (cf. post précédent sur ce sujet). Mais cette fois c’est la religion catholique que l’on analyse. Fiction ou réalité, tous les points soulevés dans ce roman m’ont donné envie d’approfondir le sujet plus amplement et d’aller découvrir l’évangile de  Saint Thomas, de poursuivre mes conversations avec mon collègue Mormon et approfondir mes réflexions et actions pour que mon ego finisse enfin par me laisser vivre ma vie sereinement.
Très bien écrit, facile à lire comme à son habitude, j’ai eu la sensation que Gounelle voulait faire passer des messages issus d’une recherche personnelle relativement profonde de manière simple à la société. Simple petit bémol, j’aurais aimé qu’il profite du contrat que le personnage principal avait signé avec les Qataris pour qu’il puisse aborder la comparaison avec l’islam également. Mais ce sera peut-être l’objet de son prochain livre, qui sait ?

samedi 19 novembre 2016

No more plastic!


Pour me changer un peu des réflexions métaphysiques qui semblent m’animer ces derniers temps, j’ai décidé de me rendre utile et de proposer mes services volontairement. J’avoue que je me suis portée volontaire un peu à la hâte sans vraiment me rendre compte des conditions infligées. Un jour, j’apprendrai à tourner ma langue trois fois avant de parler et à poser les bonnes questions avant de m’engager. Bref, me voici embarquée pour le nettoyage de la plage.

 
 
SR : Départ à 7h30 samedi.
Melb dans ses pensées : Ouch et mon week-end alors ?
Melb tout haut : Euh je peux vous rejoindre en vélo un peu plus tard ?
SR : Cela va être dur d’arriver à Thuwal à vélo…
Melb : ahhh ce n’est pas notre plage, et cela veut dire Abaya et tout et tout ?
SR : Yes indeed
Melb : Oh well… Je me suis engagée, ce sera une expérience nouvelle !

Apres m’être retournée 10000 fois dans mon lit, j’ai réussi à arriver à l’heure au rendez-vous. Même si avouons-le, en KSA il n’est pas trop difficile d’arriver à l’heure puisque généralement en arrivant à l’heure officielle vous êtes encore 20 minutes en avance sur l’heure à laquelle les festivités vont réellement commencer.

Nous voici donc partis pour la corniche de Thuwal. Avant mercredi, je ne savais même pas que ce petit endroit existait et que tant de personnes venaient se divertir dans ce lieu fort sympathique. Au regard de tous les détritus qui recouvraient l’esplanade, la foule avait du être nombreuse la veille ! C’est dans ces moments précis que l’on apprécie l’absence d’alcool dans ce pays et que l’on s’interroge sur ce que l’on aurait trouvé si tel n’était pas le cas…Heureusement, comme l’a si bien rappelé le Président de l’association locale, le respect de la nature et de son environnement est inscrit dans le Coran et fait partie des règles à respecter de l’islam. Humm, au regard de mes différents périples dans le pays, cette partie du Coran a du être omise dans bien des écoles. Mais, mieux vaut tard que jamais, une vingtaine de jeunes et moins jeunes sont venus nous accompagner dans cette œuvre charitable. Objectif : unir nos efforts pour que la plage et l’esplanade retrouvent un aspect digne.


Apres une longue série de discours, où il est important de n’oublier personne et de ne faire aucun commentaire désobligeant innocemment, nous nous retrouvons par groupe de deux à recueillir séparément les boites de polystyrène, les canettes et le plastique. A notre grande surprise, les canettes n’étaient pas trop nombreuses mais le plastique… quel fléau et en particulier ces fameuses pailles !
 
 

Mon coéquipier et moi nous sommes donc armés de nos deux sacs et gants et avons arpenté la corniche et la plage tout en conversant tranquillement. Je pensais rencontrer de nouvelles personnes locales mais c’est avec un rollo (Colombien de Bogota) que j’ai vécu cette expérience. Heureusement que la conversation était animée et que nous étions sur la même longueur d’onde car l’exercice aurait pu être difficile. J’avais sous-estimé l’effet soleil, le peu de vent du week-end (alors que la semaine dernière le vent était au maximum) et l’abaya en dessous de laquelle j’avais choisi de mettre un pantalon de sport d’une chaleur insupportable mais qui a le bénéfice de ne pas montrer mes formes si l’abaya venait à s’ouvrir. Heureusement, que le plastique s’amoncelle également dans la mer, j’ai au moins eu une excuse valable pour aller me rafraichir un peu, toute habillée évidemment, sous les yeux hagards des hommes locaux qui se prélassaient au soleil.
 

 
Ne nous plaignons pas, l’exercice n’a duré qu’un peu plus d’une heure et m’a permis de connaitre un endroit auquel j’aurais normalement très difficilement accès. Dommage, car cette plage m’a vraiment donne envie de revenir et de nager jusqu’à la mangrove de l’autre cote. Dans mes rêves seulement ! J