mardi 14 juillet 2015

Célébrer le 14 juillet, un 9 juillet en KSA...

...dans la résidence de Monsieur le consul s'il vous plaît... Bon, même si nous avons mis du temps à la trouver cette fameuse résidence ! Le consulat n'a pas l'air de connaître google maps ou les coordonnées GPS! Et les dessins proposés étaient loin d'être explicites. 

De fait les deux blondes que nous étions, même si Amandine a une connaissance impressionnante de la ville à force de devoir orienter ses différents chauffeurs, avons eu plus d'une heure de retard à la cérémonie. Mince, nous avons perdu le beau discours de Monsieur le Consul. Quelque chose me dit que nous n'avons rien loupé... Mais j'arrêterai mes commentaires à ce niveau de peur d'être déplaisante. 

Le plus gros problème lié à notre retard réside en plusieurs points: la perte d'accessibilité à un buffet plus ou moins extraordinaire lorsque l'on vit depuis 6 mois environ en KSA (charcuterie, french cheese et ce petit liquide blanc qui commence par un A...) et la gaieté ambiante liée grandement au fait que nos charmants invités aient quelque peu abuser de cette dernière substance. 

Et nous voici, deux charmantes jeunes blondes (heureusement vêtues relativement sobrement) dans la cour des grands hommes bourrés... Les techniques de drague laissant à désirer, nous nous sommes très vite retrouvées sur la piste de danse loin de ces jacassements quelque peu lassants. Il est vrai qu'il faut les comprendre ces jeunes - et moins jeunes - hommes... Ils passent leur temps entre hommes majoritairement sans même pouvoir adresser ne serait-ce que la parole à une femme. Plop!

Avec mon tempérament direct, Amandine n'a cessé de me chercher de nouveaux prospects mais elle a elle aussi dû se rendre à l'évidence: la piste de danse restait la meilleure option. Jusqu'à ce que... tout à coup la musique soit abaissée pour cause de plaintes du voisinage ou du moins de risque de représailles futures :-(

Nous avons quand même réussi à terminer bonnes dernières sur la piste de danse et à rentrer au campus à l'aube. 

Le réveil était plutôt difficile le lendemain matin pour le cours de planche et la sieste sur la plage s'est bien vite imposée après cette petite heure à naviguer au vent!


vendredi 10 juillet 2015

Iftar Dinner

 Je disais que tous les Iftar auxquels j'avais assisté se ressemblaient... bon eh bien j'ai parlé trop vite car bien sûr celui de S. a surpassé toutes nos espérances. Comme à son habitude elle avait mis les petits plats dans les grands plats et avait cuisiné tout l'après-midi avec sa tante. La table dès notre arrivée ne laissait apparaître aucun bout de nappe inutilisé et nos papilles n'ont pu que se délecter pendant ces quelques heures fort agréables et les jours suivants puisque le doggy bag était une notion obligatoire en quittant sa demeure. Elle pourrait vraiment ouvrir un restaurant, nous serions nombreux à vouloir profiter de ses bons mets.
Et dire que je vais probablement devenir sa voisine, dangereusement délicieux....
 



Le week-end suivant nous avons choisi d'organiser un Iftar aux couleurs internationales. Notre groupe est tellement divers que lorsque l'on s'amuse à sortir tous ensemble sur Jeddah les taxis ou vendeurs ne savent plus ou donner de la tête. Entre Colombiens, italiens, polonais, français et indiens cela se complexifie légèrement sans parler de notre petite Karisma qui doit déjà apprendre trois langues alors qu'elle n'a pas encore 6 mois. Cette petite a de l'avenir.

 







Et finalement cette semaine, j'ai enfin eu l'occasion d'aller déguster le poisson de Al Sayed dans le village voisin. Bien sûr, nous nous sommes installés dans la section famille. Nous aurions pu profiter pleinement des petites maisons "closes" proposées aux Saudis mais l'idée de m'enfermer dans une petite maison en briques juste pour pouvoir enlever mon Abaya et manger tranquillement ne m'attirait pas plus que cela. Ceci dit, j'ai presque regretté cette décision quelques minutes plus tard car manger à même le sol sur des coussins en prenant la position yoga sans montrer un seul petit bout de peau alors que bien sûr sans réfléchir j'avais opté pour une jupe longue le matin, est un jeu plutôt risqué. Surtout que la position yoga n'ai pas la plus agréable lorsque 'ils faut déguster ce délicieux poisson avec ses mains. Eh oui, les couverts sont en option dans ce restaurant et le but du jeu est de pouvoir se servir du pain et de son agilité naturelle (autant dire celle qui ne m'a pas été attribuée à la naissance) pour se rassasier à la lueur de la lune et de ses étoiles. Cela pourrait être super romantique dans un autre pays mais ici tout à coup au lieu de se préoccuper du crépuscule, il faut sans cesse prendre soin que les boutons restent bien fermés et que les manches ne tombent pas sur nos avant -bras alors que l'on fait en sorte qu'elles ne trempent pas dans ce superbe poisson que nous sommes allés choisir auparavant à l'étalage. La nappe faite d'un grand sac plastique permet au serveur un nettoyage rapide et sans préoccupation de tâcher le magnifique tapis qui nous sert de table!

Nous avons terminé cette semaine par un buffet-dinatoire (ou buvatoire) à la Résidence de France de notre cher consul, une soirée tellement pittoresque qu'elle vaudra un article complet sous peu...