mardi 23 février 2016

Voyage to the Edge of the world...



On m'avait dit "Riyadh ne vaut pas la peine", "c'est super conservateur, qu'est-ce que tu veux aller faire là-bas?"... Nombreux étaient les arguments pour me dérouter de ce fabuleux week-end!  Mais Janadriyah était là pour faire taire toutes ces mauvaises langues. Il faut dire que certaines personnes rechignent à la simple idée de visiter KSA... Alors, Riyadh... n'y pensez pas! 

Il est vrai que les femmes sont plus voilées qu'à Jeddah mais la ville en elle-même m'a semblé plus saine, propre et organisée. L'air est par contre beaucoup plus sec, au plus grand désarroi de mon nez. Mais globalement les gens ont été charmants avec nous, nous aidant et nous prenant en photos toutes les 5 minutes. Je dois être plutôt bien représentée désormais sur instagram à mon avis, même si je pense que la plupart des photos me paraîtraient relativement similaires puisqu'il m'est encore difficile de reconnaître une jeune femme d'une autre aux simples détails de ses yeux. 



Nous avons débuté la journée par une petite visite du lieu de naissance de la ville: Diriyah. Un petit air de campagne aux abords de la ville avec restaurants, jardins et ambiance de vacances. Petite halte précieuse, hautement recommandée mais conseillée le vendredi car il semble que ce soit le lieu de villégiature du samedi des familles de Riyadh.


Nous avons ensuite pris la direction du festival Janadriyah. Un festival annuel où toutes les régions saoudiennes sont représentées avec leur architecture en grandeur nature, leur gastronomie et leur danse. Cette dernière partie a une nouvelle fois renforcé l'idée que les danses sont plus ou moins les mêmes un peu partout dans le pays à l'exception de la région Mekkah (Jeddah, Taif et Mekkah) qui est un peu plus sophistiquée. Mais dans tous les cas, domaine réservé aux hommes uniquement.

Petit détail sympathique: lorsque nous avons souhaité nous installer pour regarder les spectacles dansants, il nous a gentiment été indiqué de quitter nos amitiés masculines et de nous installer dans la partie réservée aux femmes. Jusque là rien d'anormal, nous sommes habituées aux règles et les respectons. Ce qui par contre nous a semblé beaucoup plus dur, surtout pour toutes les saoudiennes portant la niqab, c'est que les tribunes femmes étaient en plein soleil alors que les hommes bénéficiaient gracieusement de l'ombre!!


Au moins, nous avons eu l'opportunité de voir ce à quoi Medinah ressemble! A défaut de pouvoir y aller en personne, nous avons visité le stand le plus réputé du festival autant pour son décor que pour sa gastronomie! Gastronomie que nous avons pleinement dégustée en suivant les savants conseils de Meshari, un ami Saoudien qui avait étudié en Suède, où il avait connu une collègue colombienne, qui nous a donc présentés virtuellement. Le monde est petit! Je l'ai enfin rencontré physiquement pour la première fois à Riyadh après avoir échangé virtuellement pendant un an. Les amitiés du 21 siècle!


Bêtement, je pensais qu'en allant dans la région Mekkah j'aurais la chance de sentir ne serait-ce qu'un millième de ce qu'un musulman peut vivre en foulant le sol de cette ville sainte. Douce rêverie, la région Mekkah était en fait représentée - et fort bien au demeurant - par ses villes principales: Jeddah, Taif et Mekkah (sans son aspect religieux).

 

Après cette longue première journée, je pense que chacun d'entre nous avait désormais une meilleure idée de toute la richesse culturelle dont regorge KSA et de la gentillesse des Saoudiens. 
Petite anecdote intéressante, le pays d'honneur était l'Allemagne. Notre ami Teemu ne rêvait que de bières et saucisses en entrant sur le pavillon. Qu'avons-nous trouvé? Une artillerie lourde sécuritaire digne d'un aéroport américain (pour entrer sur leur pavillon??? Qu'est-ce qu'ils craignaient exactement?) et une présentation sans faille de la technologie allemande, sa recherche et sa volonté de s'impliquer plus amplement en KSA (sans oublier de signer de juteux contrats s'il vous plaît au préalable).
 
 
 
Des images pleins les yeux, nous avons repris le chemin de l'hôtel pour nous réveiller au petit matin et prendre la route pour The Edge of the World. Les mots ne suffiraient pas pour décrire parfaitement la sensation de bien-être qui m'envahit chaque fois que je m'isole de la civilisation et m'enfonce dans ce désert (be it KSA maintenant ou Mauritanie, Maroc ou Tunisie dans le passé). Je ne savais qu'espérer en m'y rendant. 

Le trajet a commencé par une superbe mise à bas d'une chamelle. Nous avons non seulement assisté à la naissance du petit en direct mais également à ses premiers pas sur notre route du retour. A once in a lifetime coincidence! 

Je vous laisse imaginer, à travers ces photos, la difficulté que nous avons eue à reprendre la direction de l'aéroport.
Heureusement, ce week-end nouveau périple en prévision, cette fois pour the Empty Quarter! Un autre coin magnifique du désert avec deux nuits à la belle étoile. :-) Can't wait!  
The edge of the world

mercredi 17 février 2016

Escalade...

Une nouvelle activité que j'ai découverte hier et qui m'a enchantée. Oui, je sais, encore un nouveau hobby, que voulez-vous à défaut d'autre chose il faut bien profiter des ressources à disposition. Et lorsque je fais les comptes, que je regarde de plus près, les opportunités d'être heureuse ne manquent pas. Certes, tout n'est pas au beau fixe mais lorsque je me concentre sur le positif, il y a tant de choses à apprendre et à apprivoiser. 

Mais je m'éloigne... Outre le fait que j'ai réussi à franchir les limites les plus proches du plafond en ce premier essai - enfin jusqu'à la carotte - grâce à mon cher et dur professeur, escalade représente plutôt toutes ces émotions ressenties pendant mon séjour à Dubaï la semaine dernière.    

Tout commençait sur les chapeaux de roue, le mercredi, foulant enfin le sol des UAE, j'ai une nouvelle fois sentie la soupape s'ouvrir et la pression s'échapper. Tout à coup, ma féminité a souhaité s'exprimer et révélé ses dessous cachés. Nulle ne se doute de ce qui lui arrive jusqu'à ce que les portes s'ouvrent et que la lumière fuse. Première étape : trouver LE coiffeur. Sur les conseils de Sarah, ex-étudiante de l'INT, je me suis retrouvée chez LE coiffeur français, repère évident de toutes les expates de ma charmante patrie. Je dois avouer que le traitement, la couleur et la coupe, tout en étant prise en charge par une philippine, a donné de plus jolis résultats que ma coiffeuse locale. Ma conclusion: je peux déménager à Dubai, j'ai trouvé LE coiffeur! Ah mince, je n'ai pas de boulot là-bas... Qui a dit que je devais travailler? Let's just look for a nice cheikh. Bon ok, il est bon de rêver mais avec les pieds sur terre! Néanmoins, l'idée fait son bonhomme de chemin... L'avenir le dira !

Après une magnifique promenade sur Dubai Marina, et un petit arrêt par la case "Mall-Bookshop" - ce n'est pas ma faute c'est l'anniversaire de mon petit neveu bientôt - je suis rentrée dans mon petit hôtel "Sheraton". Oui, madame commence à avoir des goûts de luxe, que voulez-vous ! Même si j'ai de loin préféré mon choix du mois de novembre, ce petit hôtel m'a gentiment upgradée de chambre.  


Jeudi annonçait le début des festivités : lever aux aurores pour découvrir mes nouveaux compagnons de voyage pour les prochains 4 mois, voire pour la vie. Les interactions initialement feutrées se sont rapidement transformées en conversations intimes grâce aux nombreuses activités coach-coachee développées tout au long de ces longues journées de travail. 9-17h qui me paraissent une éternité derrière mon ordinateur se sont évaporées en l'espace d'une seconde. 

Pendant ces quatre jours et les leçons de vie n'ont cessé de se succéder.


La première importante est arrivée jeudi soir lors de mon dîner amical avec Sarah (pour cuex qui suivent, mon ex-étudiante cf. plus haut). Je ne l'avais pas revu depuis plus de sept ans , date à laquelle j'ai quitté Evry. J'avais quitté une jeune fille dynamique, pleine de rêves et d'espoir à l'aube de partir en échange aux Etats-Unis. J'ai retrouvé une jeune femme enjouée, mariée, qui a su tirer les meilleurs leçons des difficiles moments que la vie lui a malheureusement réservé. Elle construit désormais sa vie à Dubai, dans le marketing, et je suis certaine que l'avenir lui sourira. Le plus émouvant reste le souvenir de la conversation qui a scellé cette relation amicale et au cours de laquelle j'ai apparemment prononcé des mots qui sont restés gravés dans son cerveau et l'ont aidée à progresser dans la vie. Magnifique cadeau, merci Sarah !

Les jours suivants ont enchaîné fous rires, larmes et frustration mais les conversations d'une soirée entière avec Solafa, les regards et attentions chargés d'émotion entre chacune d'entre nous ont noué des liens qui, heureusement, se poursuivront tout au long des quatre prochains mois. Le programme est chargé: cours en ligne tous les mardis, devoirs à faire, heures de coaching à faire, mentoring... Mais curieusement les lectures recommandées, les enseignements et autres tips donnés rentrent comme une lettre à la poste dans mon cerveau. 
Je suppose que comme le présage le dicton "Quand on aime, on ne compte pas!" 

Mes prochains week-ends inhibent quelque peu mes progrès en terme d'apprentissage individuel mais n'entament en rien ma motivation :-)
Et pour finir, quelques photos de Jumeirah Beach dont j'ai quand même réussi à fouler le sable frais tous les matins avant le début de la formation. 

Toujours chercher le côté positif des choses. Même en formation, il fallait garder un petit goût de vacances !



vendredi 5 février 2016

Houston, tout le monde descend...

L'année 2016 a recommencé sur les chapeaux de roue et février s'annonce très mouvementé également. Il est donc temps que je reprenne la plume pour un petit aperçu de mes dernières aventures avant de reprendre la route vers de nouvelles aventures. Le mois de janvier m'a donc permis de retrouver ma petite bicyclette (petite dédicace à Khing), qui commence à souffrir de l'humidité ambiante et des tempêtes de sable mais elle résiste. Et puis, le climat étant un peu plus frais (voire froid selon ma nouvelle échelle des sens), je l'ai même emmenée à la plage (ou plutôt elle m'a gentiment permis d'aller à la plage) la semaine dernière.

Retour en KSA signifiant reprise de la planche à voile et des activités physiques en général bien sûr! Après trois heures d'entraînement intensif en planche la semaine dernière j'ai enfin repris mes marques et devrais pouvoir passer au harnais cette semaine. Mais j'ai aussi pu découvrir que mon baromètre des températures est devenu beaucoup plus sensible en terme de bain marin. Habituée au 30 degrés de cet été, la mer refroidie probablement à 22-23 semble gelée désormais. Et dire que quand j'étais petite cette température représentait le paradis pour aller se baigner. C'était mieux avant...


Mais mon entraînement a été interrompu par quelques jours à Houston dont il m'a été bien difficile de me remettre. Il faut dire que traverser le globe pour un congrès de quatre jours à bosser nuit et jour n'a rien de reposant. Et alors Houston me direz-vous? C'est quand même le thème de cet article, non? Eh bien, Houston Houston, ici la terre. Il paraît qu'il y a la Nasa, que c'est la quatrième plus grande ville des U.S avec seulement deux millions d'habitants et que le pétrole y est roi. Mais... mis à part l’hôtel perdu au milieu de nulle part et un rapide tour fais avec un étudiant, humm je n'en n'ai rien vu ou presque.


Voici les quelques images que j'ai réussi à capturer l'espace de deux heures d'évasion.



Par contre, quel plaisir de retrouver mes kids et de les voir évoluer. Même si je n'étais pas supposée parler avec eux pour raison de politique interne (no comment), nombreux sont ceux qui sont venus me voir pour discuter leurs problèmes personnels et chercher des solutions. Mon nom a eu l'air de circuler un peu trop facilement car bientôt 50 étudiants voulaient me parler. Oops, j'ai encore désobéi aux règles. Oh well, je l'ai fait pour leur bien et les e-mails reçus ensuite ont prouvé que les étudiants ont apprécié. Je dirais qu'à mes yeux c'est l'indicateur le plus important, quand bien même je me ferais taper sur les doigts.

La cerise est arrivé sur le gâteau dimanche soir puisque j'ai au le plaisir d'assister au vernissage d'une magnifique exposition d'art entre deux artistes que j'avais présentés l'un à l'autre en décembre dernier. Découvrir les œuvres de Tamara et tomber amoureuse du nouveau style d'Awad nous a permis de passer une magnifique soirée sur Jeddah et de se rappeler une fois encore qu'il est important et relativement facile de sortir de notre bulle impériale.
Malgré les appels du pied importants que m'a fait l’œuvre d'Awad, la nuit portant conseil, j'ai résisté à l'envie de me l'approprier. Tamara, elle, n'a pas eu cette chance et finira par l'accueillir dans sa demeure. Cela me rassure, je pourrai toujours le négocier plus tard pour l'achat :-)

 

En parallèle, j'ai commencé ma nouvelle formation de coaching et m'envole pour Dubai mercredi. Puis ce sera Riyadh pour le festival culturel de Janaderia, puis the Empty Quarter, puis Bahrein peut-être pour conclure avec les Whalesharks cette année à nouveau. La vie est un éternel voyage...