mercredi 9 décembre 2015

Un petit paradis vert dans le désert...

Ou tout simplement une oasis dans le désert, comme me l'a si bien fait remarquer un de mes étudiants saudi préférés pour qui ce genre de paysage est des plus ordinaires. 

Un petit plaisir de pouvoir se prélasser dans ce décor surréel, avec ses petites dunes rouges qui laissaient trainer une douce envie d'aller se perdre dans ce sable volant. Mais les contraintes logistiques n'ont pas permis une telle escapade. Ce sera pour une prochaine occasion :-)

Le Mercure du haut de sa montagne présente certes de nombreux avantages mais la notion de service à la française ne laisse que très peu de place à la contemplation et au décor contemporain. C'est que madame devient exigente désormais.

Voici un an exactement, je quittais Paisalandia. Relire tous les messages reçus l'année dernière à cette même époque génère un mélange de sentiments très profondément enfouis jusqu'à présent. Mais décembre apporte son flux de photos, la noche de velitas organisée cette semaine, cette musique si typique qui résonne sans cesse dans mes oreilles.... Extraño a mi tierra de corazon!!

 

mercredi 2 décembre 2015

Une nouvelle année forte en émotions

Il n'avait pas plu une seule goutte durant neuf mois! Mais voilà, la nature a décidé de m'offrir un petit cadeau par anticipation. Le mardi alors que je partais quelque peu en retard - quelle surprise - pour le bureau, j'ai senti une petite bruine humidifier légèrement mon visage. Rien d'alarmant! Et bien sûr je n'ai pas pris très au sérieux cette petite scène. Mal m'en a pris puisque je suis arrivée trempée au bureau et mes habits quelques peu parsemés de boue liée à mon court parcours à bicyclette. Il a plu 5 minutes au total et bien sûr exactement au moment où j'étais au milieu de mon parcours. 

Mais ce n'était pas le plus dramatique. Tout Jeddah s'est retrouvée inondée, maisons et magasins ensevelies sous les mètres d'eau et les gens se mouvant en canoés pneumatiques. Bien évidemment, pour nous tout s'est résumé à des photos et vidéos surréalistes puisque rien de tel ne s'est produit dans notre petite bulle. Même si les sacs de sable avaient été sortis pour faire face à d'éventuelles intempéries. Nous sommes sortis de notre petite vie de rêve lorsque, comme tous les jeudis, nous avons pris la direction des écuries de Bandar pour aller monter avant de dîner sur Jeddah: mon cadeau d'anniversaire prévu depuis des mois et pour lequel d'innombrables discussions se sont jouées dans notre Whatsapp group. Lorsque nous avons quitté notre super "hôtel 9 étoiles" nous n'avions aucune idée de ce qui nous attendait. Après avoir fait face à la circulation intensive de notre quatre voies, nous sommes arrivés sur un champ de bataille où les murs des écuries les plus élégantes avaient été détruits, les routes impraticables et l'arène encore beaucoup trop humide pour être pratiquée. Juan, Amandine et Sri ont néanmoins souhaité monter. Je me suis contentée d'observer tranquillement. Mais bien évidemment, Bandar nous a fortement déconseillé de nous aventurer jusqu'au centre où la situation était très catastrophique et la plupart des restaurants fermés.

Nous avons donc opté pour un modeste mais délicieux shawarma dans notre bouiboui préféré de Thuwal!

Pour compenser, le lendemain nous avons profité d'un délicieux brunch à KAEC et d'une après-midi tranquille sur le sable blanc de sa belle plage pour finalement terminer ce moment paisible au gré d'un superbe coucher de soleil.

Le samedi, j'ai poursuivi ma quête du brunch avec Erica ma collègue avant de prendre la direction de l'aéroport, direction Dubai! J'avais décidé de commencer cette nouvelle année tout en émotions à travers une formation de coaching en intelligence émotionnelle.

Mais avant cela je me devais de célébrer cette nouvelle bougie dignement. A peine arrivée je me suis donc renseignée sur la direction à prendre pour le bar. Le maître d’hôtel m'a regardée très bizarrement jusqu'à ce que je lui explique que j'étais française, vivant en KSA et que c'était mon anniversaire. Je l'ai vu soulagé tout à coup et m'accompagner à l'ascenseur. Un peu curieux me suis-je dit initialement, jusqu'à ce qu'il m'annonce qu'il m'avait gentiment upgradée et installée dans une chambre plus grande et plus élevée. Quelle belle surprise me direz-vous! C'était sas compter l'arriver de deux assistants dix minutes plus tard dans ma chambre avec un délicieux gâteau et une petite bougie pour me chanter mes plus beaux souhaits. :-) Nul besoin de vous dire que ceci m'a encore plus motivée pour me rendre au bar et accompagner ce petit mets d'un verre de champagne (que pour une raison qui m'échappe je n'ai pas eu à payer), au doux son d'un concert de rock live.

Rien de tel pour commencer l'année et la semaine dans cette ville multiculturelle et dynamique !
















vendredi 13 novembre 2015

Au détour d'une montagne...

Vous découvrez Abha!

Vous avez probablement envie de prononcer le nom de cette ville comme le fameux groupe de Mama Mia, mais non... Il faut absolument prononcer le "H" de haricot et donc faire la scission dans Ab--Ha.

Oui, j'ai continué, le week-end dernier, mes expéditions touristiques dans le sud du KSA. L'expédition s'est révélée un peu plus compliquée car il s'agissait de partir en groupe, avec une dizaine d'amis. Curieusement, il m'est toujours plus facile de partir avec une association d'inconnus qu'un groupe d'amis dont on va découvrir peu à peu les cotés moins sympathiques jusqu'alors soigneusement cachés. Et lorsque l'on décide de s'aventurer avec la communauté de notre petite bulle, évidemment nous avons un cocktail explosif de caractères tous plus forts les uns que les autres, de différentes nationalités. Mais j'avoue que je donne gentiment la palme d'or à notre chère culture franco-française. Qu'est-ce que l'on peut être négatifs et critiques, voire pessimistes!

Mais malgré ces sauts d'humeurs, l'ambiance du week-end est restée très agréable grâce à notre jeune guide local, étudiant en médecine et frère d'un des collègues de Nicolas. Nous avons renoué avec le temps d'automne lors de notre arrivée qui, de fait, a recouvert de ses nuages, la totalité de ce que doit être le magnifique site de Souda en été. Même le téléphérique est arrêté pendant ces mois d'hiver. Mais la rencontre avec les vendeurs de miel et plus tard dans la journée avec les artistes d'Al Meffatah ont ramené du baume au cœur de tout un chacun. Bien sûr, Mélanie a encore une fois craqué pour une de ces belles œuvres. Heureusement que tous ces artistes peignent avec des méditions dignes des maisons saudis et non pas françaises car je serais rentrée ruinée.

Le lendemain lors d'un délicieux brunch sur les hauteurs de Abha, nous avons fait la rencontre d'une charmante jeune saudi dans les toilettes. Elle était dentiste, de Jizaan, toute couverte et travaillait à l'hôpital militaire de Abha. D'une gentillesse et d'une volonté de nous accueillir si généreusement que cela m'a donné envie de passer plus de temps dans ces toilettes à l'avenir. C'est en fait le seul endroit où nous pouvons en effet avoir de vraies échanges avec des femmes car le week-end a une nouvelle fois été peuplé d'hommes sans l'ombre d'une seule femme. Éduquées, parlant parfaitement anglais, elles sont toujours très ouvertes et chaque croisement dans ces lieux insipides est accompagné de magnifiques sourires et sympathiques discussions qui s'arrêtent une fois le pas de cette porte franchi puisque malheureusement mes yeux sont incapables de les reconnaître dans la multitude extérieure.

Talal nous a ensuite sympathiquement conduit dans la maison d'un de ses amis dans le désert. Nous avons par la suite appris que cette charmante journée nous a été permise uniquement parce que Talal appartient à l'une des fameuses tribus locales et qu'il peut en effet accéder à cet endroit. Il semble que les rivalités soient assez fortes dans les parages et que seuls les gens bien accompagnés peuvent en effet s'aventurer dans ces endroits. Well, I am glad d'avoir été aussi bien encadrée car cette journée s'est avérée formidable. La maison est un petit havre de paix, idéale pour installer un nouveau spa avec cours de yoga. oops, pardon, wrong pays pour cela.

Après une invitation qui ne se peut refusée pour un succulent thé, au vu de l'heure de la prière qui arrivait, nous avons décidé de repousser notre départ de 30 minutes et d'aller escalader les rochers aux alentours. Une petite promenade fort sympathique, percevant les cris des chiens errants aux alentours et en suivant parfaitement les recommandations de ne pas dépasser ce gros rocher. Bien, mon capitaine!

Repus de notre petite escapade, nous avons repris le chemin de la petite maison pour nous retrouver accueillis par tous les voisins qui s'étaient soudain rassemblés pour rencontrer ces touristes aventureux. Et comme à l'accoutumé, la bienveillance locale ne nous laissera pas repartir sans nous inviter à partager une délicieuse collation. Tous ces hommes se sont donc organisés en l'espace de quelques minutes. Transportant cocotte minute, théières, et tapis pour nous préparer un succulent pique nique improvisé à l'agneau accompagné bien sûr du célèbre pas de danse saoudien.

Une fin d'après-midi spectaculaire à laquelle il fut difficile de mettre fin pour retourner à l'aéroport.

L'aspect particulièrement compliqué de ce week-end fut de se couvrir la tête. Non pas pour le fait de se couvrir car, au final, ce geste s'il doit me permettre de naviguer en paix dans toutes ces ruelles plutôt que d'attirer toutes les selfies du monde entier par le simple fait d'être blonde, ne me dérange pas outre-mesure. Mais ce P.... de voile ne tient pas en place!!! Même en améliorant notre technique au fil des heures, c'est une incessante préoccupation que de redresser chacun de ces morceaux qui souhaitent s'envoler gracieusement au vent ou ce voile qui glisse joyeusement sur mes cheveux un peu trop fins. J'avais déjà beaucoup de respect pour toutes mes collègues qui se couvrent mais désormais, je leur tire ma révérence. Je ne sais comment elles supportent ce martyre pendant toutes ces heures. J'ai fini par adopter la technique paysanne/berbère même si mon cou était probablement trop évident pour les yeux des plus puritains. Du coup, le stewart en montant dans l'avion m'a félicitée pour ma "gorgeous way" de porter le voile. J'ai été obligée de lui avouer que c'était réellement la seule manière pour moi de le supporter.
Lorsque j'ai partagé mon désespoir avec mon voisin de voyage saudi, il m'a soigneusement proposé de changer la couleur par un voile blanc, plus gai. Euh ce n'est pas tant la couleur amigo, c'est l'insupportable gestion que cela génère réellement, même si la couleur il est vrai n'ajoute rien à la difficulté.
Voyant qu'il était plutôt ouvert et de Jeddah plutôt que d'Abha, je n'ai pas tardé à me libérer de ce fardeau et terminer ce voyage la tête un peu plus légère. :-)

Prochain voyage, Dubai et Al Ain aux Emirats!

mardi 20 octobre 2015

Vert, vous avez dit vert?

 Eh bien je l'ai trouvé ce vert qui me manquait tant jusqu'à présent en KSA et pour lequel je me suis tant émerveillée en Cappadoce. Un petit week-end dans le sud du pays avec le photographie club et la vision de ce pays prend une toute autre perspective. J'ai toujours clamé que cette petite bulle dans laquelle je vis n'a rien à voir avec la réalité de ce magnifique pays et cela s'est fortement confirmé pendant ce petit voyage. 

Quelques minutes en avion et un tout autre monde s'offre à vous, si loin de toutes ces contraintes que l'on nous impose ou que l'on semble vouloir nous présenter de cette chaleureuse culture qui a tant à offrir. 

Au-delà des splendides paysages, le plus intéressant de ces deux jours restera cette randonnée que nous avons partagée avec les résidents du village troglodyte que nous visitions. Les résidents, âgés de 70 à 80 ans, marchaient pieds nus et semblaient sauter tels des chèvres sur les rochers alors que chacun d'entre nous, armés des plus récentes chaussures de randonnée était obligé de s'accrocher à leur bâton ou d'accepter leur main pour pouvoir escalader les rochers. Oui oui, vous avez bien lu, ils nous ont réellement tendu leur main sans aucune forme de modération et ils ont même poussé le vice jusqu'à nous offrir une petite danse mixte sur le haut de leur rocher cave, après nous avoir fait visiter leur petite et humble demeure. Humble est un piètre mot puisque leur maison est une véritable cave similaire à celles visitées en Cappadoce ou Tunisie mais toujours habitées. Nous avons même réussi à négocier qu'ils nous accueillent la prochaine fois pour dormir. 

Mais je dois avouer que cette ambiance de fête n'a existé que sur les sommets. Redescendus sur terre, au milieu de leurs compères, l'ambiance était tout de suite beaucoup plus restreinte et moins souriante, surtout vis à vis des femmes bondes aux yeux clairs. Nous n'avons d'ailleurs rencontré aucune de leurs femmes. J'ai gentiment essayé de proposer de les remercier pour tous ces délicieux préparer si gentiment pour nous mais on m'a gentiment fait comprendre qu'elle n'était pas dans les alentours à ce moment précis. Dommage, car elles ont définitivement des talents cachés que nous aurions apprécié de féliciter et éventuellement connaître les recettes. 

 

De retour à l'aéroport, ces deux jours nous ont tous donné l'impression d'avoir respiré l'air pur d'une semaine entière et, en prime, d'avoir goûté l' agréable humidité de quelques gouttes de pluie et la fraîcheur de la douce nuit étoilée. 

A la recherche des sensations perdues...

lundi 5 octobre 2015

L'Human qui nous poursuit jusqu'au bout de la nuit...

Je ne suis pas une fan de documentaires usually, but aquí digo "Chapeau bas Yann Arthus-Bertrand. Les photos de "La Terre vue du ciel" m'accompagnent toujours mais j'ai la sensation que ce projet restera plus encore dans ma mémoire." Iba a mirar el primero e irme a dormir. Tuve que posponer mi sueño hasta terminar el tercero...

A voir et à revoir sans modération!
https://m.youtube.com/watch?index=2&list=WL&v=N1WdfVWo1pQ  
https://m.youtube.com/watch?v=9eWu6l8vnuc 
https://m.youtube.com/watch?v=gh7MfEey4J8

Les messages qui m'ont le plus marquée:
"Puedo vivir sin ella pero sin ella no puedo estar

If we know each other better as a human, we might be able to love each other instead of killing each other.

It's not the gender of the person that I love that defines me, it's the strength of my loving that defines who I am.

I had to listen to my voice because I live once.

El camino de nosotros es la educación, solo con el tiempo te darás cuenta.

Even though you did not found your own family, one day you realize that you're the parent of others.

Après la mort si on va au ciel, eh ben on prend pas le bon chemin puisqu'on nous enterre!

I think the fastest growing sector in India is not informatics, it's inequality. 

La vida es como llevar un mensaje desde el niño que fuiste al anciano que serás. Tienes que asegurar que no se pierda en el camino."

samedi 3 octobre 2015

La Turquie - un pays aux mille merveilles

Quinze jours n'auront pas suffi à découvrir tout le patrimoine de cet immense pays. Mais Istanbul, Göreme et Bodrum nous auront rempli les yeux de magnifiques et divers paysages et nous ont donné envie de découvrir plus amplement encore ce magnifique pays qui malheureusement traverse une petite crise politique et voit son tourisme doucement décroître. C'était ma quatrième visite d'Istanbul. Même si les clichés ont été moins nombreux cette fois, je n'ai pu m'empêcher de m'émerveiller de nouveau devant la beauté de la mosquée bleue, de l'Aya Sofia et surtout de Topkapi et de la citerne. Déambuler dans les rues de Sultanhamet est toujours synonyme de découvertes pittoresques et de rencontres toutes plus épiques les unes que les autres. Les hommes sont d'une beauté impressionnante, des yeux perçants et les barbes impeccablement taillées, toutes identiques. Mais ils sont également habitués aux touristes féminines et leurs approches sont tout aussi rodées. Istanbul, tout en étant très touristique, reste la ville la plus conservatrice que nous ayons visitée. La tenue vestimentaire reste très conventionnelle, même si l'abaya n'est pas obligatoire.



Très vite, l'appel de la montgolfière nous a emmenées vers la Cappadoce. Un petit vol rapide à Kayseri et nous voici directement au milieu des roches calcaires et des civilisations christians antiques. Non sans quelques perturbations techniques préalables lors de la location de voiture qui malheureusement n'avait pas de GPS. Doucement mais sûrement nous avons réussi à trouver notre Star Cave hôtel et profiter de cette superbe vue sur Göreme avant de découvrir le Secret Garden et le magnifique Sunset Point. Il était écrit que nous devions aller découvrir la Rose Valley et profiter pleinement du soleil couchant pour nous orienter. Mais devant ce magnifique spectacle, l'envie de randonnée nous a facilement abandonné et a laissé place au repos tranquille suivant le doux son de la guitare et des chants romantiques turcs. Le lendemain, le lever du soleil s'est accompagné d'un mouvement bruyant et envoûtant des 90 montgolfières qui s'apprêtaient à envahir le ciel. Une véritable excitation s'emparait peu à peu de tous les touristes. Rien ne pouvait égaler cette sensation de liberté et ce spectacle merveilleux. Non seulement le paysage terrestre est époustouflant à cette heure matinale mais toutes ces montgolfières ornant le ciel de mille couleurs vous laissent sans voix. Le plus impressionnant c'est que ce spectacle se répète chaque jour pour toute personne intéressée de se lever aux aurores. Une idée saugrenue mais tellement revigorante que j'ai appliquée les deux derniers jours de notre séjour. L'idée initiale étant de se lever le plus tôt possible pour ne pas souffrir de la chaleur pendant les randonnées que je souhaitais faire. Après tout, the Rose Valley et la vallée aux pigeons se devaient d'être vues. Sauf que bien sûr, Mélanie et son appareil photo était souvent plus intéressée de photographier toutes ces beautés aériennes que de regarder attentivement les indications du sentier piétonnier. De fait, les randonnées qui soit disant devaient être simples et rapides se sont transformées parfois en quelques labyrinthes terrifiants et ce qui devait durer 2 heures s'est allongé quelque peu, en atteignant les 5 heures. Oops, mais bon tout est bien qui finit bien.







Partir de ce paradis terrestre pour rejoindre la ville touristique de Bodrum n'aurait pas été très agréable s'il ne s'agissait de la promesse de découvrir Pamukkale. Après quatre longues heures de route, nous avons découvert cette formation calcaire et ses eaux chaudes. Une population touristique importante était également au rendez-vous mais au fur et à mesure que la journée avançait, les bains se vidaient et nous pouvions profiter pleinement de l'endroit. Malheureusement, mes deux heures permises par le tour ne nous ont pas suffi pour pleinement découvrir le site mais définitivement le lieu valait le détour.



Bodrum, en soit n'a rien de très originale mais se retrouver sur la mer Egée, profiter de cette brise marine et de tous ces fruits de mer, nous a permis de terminer ce voyage en beauté. La croisière en bateau ne nous a pas nécessairement éblouies, les criques étant très jolies mais pas exceptionnelles et devoir s'arrêter sans cesse au même endroit que les dizaines d'autres bateaux n'est pas nécessairement des plus agréables. Oui, je deviens de plus en plus picky en ce qui concerne mes voyages et mes activités. Par contre, le rafting, même si une nouvelle fois nous avons dû faire plusieurs heures de voyage, nous a fait découvrir un tout autre style de paysage et profiter pleinement de la nature. Ma petite promenade à Turgutreis le dernier jour était assez pittoresque. Une ville moins touristique que Bodrum, donc plus local et où peu de personnes parlent anglais. Lost in translation total, avec ce jeune homme qui essaie de me draguer sans pouvoir articuler un mot d'anglais. Au moins, j'ai dû comprendre l'essentiel: j'ai de beaux yeux, mon parfum sent super bon, je suis en excellente forme car je nage beaucoup mieux que lui, et il m'aime bien! Nous avons aussi vu de fortes pluies inonder Bodrum le temps d'une soirée et mettre en danger notre retour à l’hôtel. Heureusement, la collaboration des locaux nous a permis de nous faufiler dans les rues un peu moins difficiles et de retrouver notre chemin, avec de l'eau jusqu'à mi-cuisses, en toute sécurité. Mais nous avons quand même cru à un moment que nous serions obligées de trouver un autre lieu d'accueil pour la nuit. Cette incertitude n'était rien en comparaison du cauchemar qui attendait les locaux le lendemain matin: les voitures s'entassaient les unes sur les autres dans la rue, les magasins étaient remplis de boue et la plupart des commerçants avaient tout perdu... La ville était totalement sinistrée et les touristes continuaient d'affluer malgré tout. Un mélange assez désopilant et terrifiant à la fois. Heureusement, la pluie s'est calmée les jours suivants et peu à peu chacun a repris sa vie et réussi à sauver ce qui pouvait encore l'être.




Une constante pendant ce voyage: les mariés. Soit la période se prêtait réellement aux mariages et dans ce cas je pourrais comprendre que l'on rencontre autant de couples posant dans les lieux les plus romantiques, soit comme le prétend Paula, c'est un signe que l'une d'entre nous se mariera sous peu. Étant donné mon succès auprès des hommes pendant ce voyage, je me suis crue la reine de beauté jusqu'au dernier jour,j'aurais presque pu croire à ce très beau présage. Mais a priori, ce ne sera pas encore pour tout de suite. En tous cas, pas avec un de ces galants prédateurs car après investigation, derrière l'aspect superficiel, la conversation et l'hygiène personnelle de ces messieurs vous ramènent sur la planète terre très rapidement. Il ne reste plus qu'à se remettre à travailler pour pouvoir s'échapper de nouveau sous peu :-)

vendredi 4 septembre 2015

Souvenirs, souvenirs...


Twenty years later, I am walking around DC. When reaching the Washington monument I thought about my friends who had to wait for three hours while we were nicely enjoying our trip from Rutgers... Rutgers at that time brought interesting memories - that of a too spicy pizza and of a birthday night well celebrated - but now it's more synonymous to troublesome students and kind of depressive environment.

Curiously I always remembered that excellent ethiopian restaurant we went to in Georgetown. I was surprised that it still exists but seems to have risen in the gastronomy handbook. Nothing to do with the affordable hand eating restaurant we went to. Now,white table cloth and elegant wine glasses are officially standing on each table. I am assuming that prices also rose for the circumstances...
Each one my footstep was followed by the image of Diana's death shown while we were having breakfast in a bar... 

Few days ago, chatting with a colleague I suddenly realized that I will be turning 42 soon...I tend to forget my age lately and seem to have stopped at 35! People don't believe me when I tell them my age. But then walking around, with this weird mix of memories, I wonder... Would I live it the same way knowing what I know now? 
I found the answer to this question in an article posted on one of my friend's fb wall. As usual lately, articles seem to get displayed as I need them..."Rather than seeing it as a failing on my part, I see it as a positive. In each of those instances I like to believe that I learned something which helped me to grow and may have even helped in future relationships. Rather than see them as the ones that failed or got away, I think of them as they ones that were here, served a purpose, and then went away after they served their respective purposes." http://www.elephantjournal.com/2015/07/why-the-best-romances-often-have-endings/

My trip obviously raised other questions... I can not spend 13 hours in a plane without overthinking and analyzing my different steps in life. Flying accross the world for officially 1.5 days of meeting. Really? Luckily I am professional enough to organize myself and obtain other productive meetings. Also, as usual behaviors from above makes you wonder which values you wish to work for and how long you will last in this endeavor... Let's see if the appetite comes back once the Red Sea is again on sight.

It's also quite amazing how your brain or all organism develops adaptation capabilities more and more easily while still resisting changes. Traveling from one culture to another, so diametrally opposite and being able to adjust without even thinking to the newly acquired freedom, to the logical orientation in the city, to the weather, the lack of abaya, the language, the sense of service... It's simply amazes me as the reverse is true as well. While in Dubai, I got easily used to see prayer rooms and covered women, and I am already thinking about my abaya badly set in my backpack. 

The only thing that triggered my thoughts was an encounter with one Indian man during my meeting on Monday. Curiously, I am ready to accept anything while in KSA and I am conscious of the rules and respect codes. For example I never give my hand to Saudi men. But in the states, I was so much in my comfort zone that when I wished to shake hand with this guy and that he politely refused to give me his hand as I am a woman, it strongly hurt suddenly! As much as I respect it in KSA, I have much more trouble to understand it in a country of diversity and pluriethnicity like the U.S. And DC in particular... I still haven't gotten over it, it seems!

But luckily, got the chance to gift myself with a full load of self development books during this trip, hopefully that will help me understand and better manage this kind of reaction in the future :-)

They happened to already be quite useful for my flight back from Dubai to Jeddah. As it happens we are in the Haj season and Muslims come from all over the world for their pilgrimage to Makah. Men all wear white long dress made of something that looks like towels or sheets and women are dressed in their abaya but with a bright colored veil on their nijab. And obviously all turned to pray at the same time (men in front and women behind) when the clock said so just before boarding. The good thing is that with all the prayers and songs that went on before flying, our flight was definitely meant to be safe! 

 
Although since for many of them it seemed to be their first time in a plane at an already advanced age, the dynamic was quite hectic. Although since I slept most of the trip, I obviously missed a big part of it. Just looking how my old neighbor had problems to look at his screen (which did not hide any sensitive subject) or was not really at ease sitting next to me or interacting with the Stewart was quite an interesting scene. What was much more pathetic was the going out of the plane as obviously all this population (I believe 60% of the plane) decided they needed to go out without respecting the security rules nor the code of conduct that resides in letting others go out first...and let's not forget that I am a woman to makes things easier!

Luckily I finally imposed my coming out and found sympathy at the luggage claim where a nice Colombian helped me reach out for my suitcase!

Tout est bien qui finit bien, comme toujours! :-)




mercredi 2 septembre 2015

Mariage pluvieux, mariage heureux...

Il tonnait et les éclairs illuminaient le ciel, même si je n'ai pas senti ni vu la moindre goutte de pluie, je pense que l'on peut dire que mercredi dernier il a plu sur Jeddah! De fait, le couple de O. Part sous de bons augures...

J'ai l'impression que c'était il y a un mois, mais c'était il y a bel et bien une semaine. Un magnifique mariage où les moindres détails avaient été calculés à la loupe. Du choix du hall à la tenue des serveuses en passant par la qualité de la nourriture, des chocolats et de la présentation des plateaux.

Éblouissante dans sa robe new yorkaise, O. est apparue vers 1.30 descendant l'escalier seule en prenant soin de faire quelques pauses savamment orchestrées. 

Son mari était arrivé quelques instants auparavant accompagné de son père et ses frère ainsi que son beau-père et beau-frère. Bien sûr sous le regard curieux de toutes les invitées soudainement recouvertes. 

 
Les mariés se sont alors retrouvés, ont coupé l'énorme pièce montée et échangé leurs coups de fourchette respectifs. J'ai encore du mal à imaginer le coup de cette pièce montée qui n'est même pas partagée ensuite avec les invitées. Je pensais qu'ils finiraient par la proposer en dessert, mais non... Nous nous contenterons des desserts du buffet, façon Tamimi en plus gourmet heureusement. 

Je mourrais d'envie d'aller féliciter o. et de lui donner un véritable abrazo! Mais... Non patience... Il a d'abord fallu attendre la sortie du marié pour aller rendre nos hommages à o.... Et moi qui voulais voir le marié de près, enfin!! Peine perdue! 

Nous avons donc patienté gentiment que la famille proche termine ses hommages et que le marié s'en aille pour ensuite aller féliciter O. Je n'avais jamais vu autant de diamants d'aussi près... Et d'une beauté étincelante, tant la parure que la mariée. Elle resplendissait de joie. 

Quel plaisir de la voir ainsi... Curieusement, je n'ai pu m'empêcher de penser à sa nuit de noce et à comment du jour au lendemain elle se retrouve aux mains de cet homme qu'elle connaît à peine et sans avoir jamais exposé le moindre bout de peau aux yeux d'un homme autre que son père et ses frères... 
Et la première étape l'une de miel en Europe n'a pas fini de me préoccuper. Voyager à deux n est jamais simple mais voyager avec son nouveau mari, à peine inaugure... Je n'ose imaginer! 

 Je leur souhaite tout le bonheur du monde :-)


mardi 25 août 2015

Se busca esposo...

Cela tombe bien je vais à un mariage demain! Ah non, mauvaise pioche... Même si je plais à une des mères présentes, je n'ai pas la bonne religion!

Pourquoi autant de précipitations? Eh bien figurez-vous qu'ils ont changé les règles du snorkeling. Une femme célibataire ne peut plus aller faire de snorkeling seule avec un groupe de copains. Il faut absolument deux autres femmes sur le bateau. Et si l'une d'entre elles annule, le plan tombe à l'eau! Par contre, d'après notre analyse, la femme mariée elle si peut aller faire du snorkeling avec les copains de son mari..

Notre conclusion:
1. Seules les femmes célibataires peuvent se faire violer

Comme je suppose que cette règle va également se généraliser à la plongée, je cherche donc époux bien sous tous rapports qui aime la plongée, le snorkeling et accessoirement puisse servir de chauffeur.

lundi 24 août 2015

Taif et son souk okaz

Une nouvelle fois le week-end a été mouvementé, laissant peu de place au sommeil. Hors de question de rater cet événement culturel annuel. Vendredi après-midi nous avons donc pris la direction de Taif pour découvrir cette exposition "universelle" saoudienne.

En fait, il y a plusieurs siècles de cela, la tradition amenait de nombreux poètes locaux et arabes à exposer leurs compositions devant les touristes affluant de toutes parts. C'était a priori un rendez-vous important pour toute la communauté arabe des régions environnantes. Pour une raison qui reste encore obscure dans mon petit cerveau embué par l'humidité ambiante, cette rencontre culturelle avait été arrêtée pendant de nombreuses années.

Mais depuis peu, les autorités locales ont décidé de relancer cette initiative et d'y ajouter une touche
d'innovation et de technologie, voire d'armée (au vu de l'un des booth qui nous présentait gentiment les forces armées saoudiennes et un puissant avion d'armée de l'air, curieusement français...).

Après trois longues heures de route, nous pensions arriver en simple touristes incognitos. Taif est à seulement 176 km de notre demeure, sauf que cela signifie emprunter la route qui conduit tout droit à la Mecque, réservée aux musulmans uniquement. Nous sommes donc obligés de faire un grand détour et prendre une route qui convienne à notre profil. Comme bien sûr, elle n'est pas merveilleusement indiquée, nous avons fait quelques détours additionnels non prévus et sommes arrivés éreintés mais curieux. 

Mais la visite a pris une tournure plus formelle que prévue puisque notre ami Nicolas est un peu trop connu dans notre institution et une fois arrivés nous avons été escortés comme délégation officielle avec présentation de la stratégie de l'entreprise puis visite guidée de chacun des stands (allant de la vente d'instruments de musique, au miel, à la fameuse eau de rose de Taif). Sans oublier d'observer le Puys du fou mode saoudienne!

Le moment le plus poignant est apparu lorsque j'ai décidé d'aller vagabonder seule et que je me suis faite accostée par au moins 5 femmes en niqab qui m'ont parlé avec un anglais parfait (traduisez: donc éduquées) et qui m'ont accueillie extrêmement chaleureusement dans leur pays. Remerciant que des gens "différents" viennent visiter leur pays.

Les saoudiens ressemblent en beaucoup d'aspects, il me semble, et c'est un sentiment partagé par Juan et Caro; aux Colombiens. Ils ont un sens de l'accueil de l'étranger impressionnant, une gentillesse et une capacité énorme à donner et partager tout ce qui a attrait à leur culture. 
Curieusement, la voiture était beaucoup plus chargée en rentrant. Non seulement les mets préparés nous ont légèrement alourdis mais notre panier s'est aussi rempli au fur et à mesure de la visite. Chacun fondant pour son petit penchant naturel.