samedi 13 juin 2015

Let us know...

we can help you! furent les derniers mots prononcés par le gars de la maintenance de mon AC aujourd'hui. J'étais tellement contente de la facilité avec laquelle les gars viennent réparer les fuites et les problèmes de AC... Je vais peut-être revoir ma copie désormais.

Ils sont déjà venus trois fois ce mois-ci et aujourd'hui j'ai eu le droit aux questions habituelles: elle est où votre famille? Bien sûr quand j'ai dit que ma famille, c'est à dire parents et frère vivaient en France, la question habituelle est apparue: "et ton mari, tes enfants?"
Moi: Pas de mari, pas d'enfants....
Lui: Ah mais pourquoi?
Quand j'ai bien sûr répondu ma réplique naturelle: "il faut un homme pour faire des enfants et vu mon âge..."
Lui: "mais vous avez quel âge? ce n'est pas si vieux"
pour finalement terminer en disant "non, mais c'est toujours possible. La prochaine fois que l'on vient, faites le nous savoir et on peut vous aider!"

Oops, bon eh bien la prochaine fois il serait bon que j'ai un homme dans la maison lorsqu'ils doivent venir. Le pays n'a donc pas d'importance, les mentalités restent identiques et les conversations continuent de tourner autour du même sujet. Les taxistas colombiens se sont donc transformés en gentils hommes de maintenance pakistanais.

Dans la liste des événements interculturels du week-end, nous avons découvert le caractère particulièrement ségrégationniste de cette terre d'accueil. Prêts à célébrer dignement l'anniversaire de A., nous avions décidé d'aller dans un resort près de Jeddah et de profiter de cette plage privée pour aller faire un peu de snorkeling. Lieu très fréquenté par nos collègues du campus, nous n'avions aucun doute sur notre possibilité d'entrer et de profiter ainsi pleinement d'une journée en dehors de nos grilles, au soleil et dans cet aquarium géant appelé "Mer Rouge".
Après avoir quelque peu sillonné toute la côte très chic de Jeddah, nous avons enfin pu quitter l'air agréable de la voiture pour nous vêtir de nos charmantes abayas dans la fournaise ambiante désertique. Au portail, nous passons facilement en montrant nos iqamas. Facilement? Enfin presque puisque K. d'origine marocaine mais français se fait interpeler et a un peu plus de difficultés à passer. Son iqama est en ordre néanmoins et il est clairement indiqué qu'il est français. Nous rigolons bêtement de sa facile ressemblance aux Saudis - qui eux ne sont malheureusement pas acceptés dans ce style de resort - et passons à a réception.

Qu'elle n'est pas notre surprise lorsque le manager nous annonce froidement et méchamment qu'il n'est pas possible d'entrer à moins d'acheter minimum 10 entrées. Nous sommes 6 et pourrions donc facilement faire l'effort mais il devient très rapidement évident que même en gérant ce souci financier, notre cher ami K. ne semble pas le bienvenu. Quelle surprise pour nous, qu'une telle décision puisse être prise, juste parce qu'une personne semble un peu trop arabe... Surprise pour nous mais malheureusement un peu trop commune pour K. dans ce pays. Triste non? Et au final, à nouveau nous passons d'une bulle à une autre dans des mondes totalement hermétiques et représentés uniquement par une classe blanche. Pauvre K. en France il est arabe, au Maroc il est trop français et sur cette terre il est arabe, indien et surtout trop coloré pour être honnête. C'est pourtant l'un des amis les plus intelligents que j'ai pu rencontrer ici, d'une gentillesse et générosité impressionnante. :-(

Nous avons donc terminé au Sheraton qui lui nous a ouvert ses portes et son aquarium naturel géant. Imaginez, vous sautez dans l'eau et en deux secondes vous vous retrouvez face à des petits et gros poissons pour lesquels il faudrait normalement aller plonger des heures dans d'autres pays...

Quelques photos en exclusivité :-)







 


  

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