Accompagnée de Juan et Carolina, j'ai gentiment accepté le rôle de la seconde épouse dans l'aéroport de Jeddah. Mais dès les premiers pas franchis à l'aéroport de Dubaï, un air de liberté s'est emparé de nos corps (de Caro et du mien). Quitter l'abaya, observer ces femmes libres de leurs tenues vestimentaires et de leur mouvement, d'un seul coup un poids invisible s'est envolé de nos épaules.
Heureusement que j'ai eu cette opportunité de sortie avant mon prochain retour en France car sinon je risquais d'inquiéter mon entourage...
Le simple fait de rencontrer ces femmes en petite tenue, de pouvoir entrer dans un bar, écouter de la musique dans le taxi, se perdre dans les salons d'essayage, ne pas avoir à se préoccuper de l'heure des prières en faisant les magasins... A Dubaï, l'heure de la prière est annoncée par les chants mais les magasins restent ouverts. Quel soulagement tout à coup!
Avoir le plaisir de dîner dans des restaurants dont tu ne connais pas par cœur le menu et avec un petit verre de vin rouge... Je disais juste avant de partir que l'absence d'alcool ne me posait aucun problème mais je dois admettre que le fait de le retrouver l'espace d'un week-end fut néanmoins très agréable!
Avoir le plaisir de dîner dans des restaurants dont tu ne connais pas par cœur le menu et avec un petit verre de vin rouge... Je disais juste avant de partir que l'absence d'alcool ne me posait aucun problème mais je dois admettre que le fait de le retrouver l'espace d'un week-end fut néanmoins très agréable!
Jeudi était également le premier jour du ramadan. Ne pas pouvoir boire d'eau au bureau ou seulement en se cachant et ne devoir en aucun cas toucher une personne de sexe opposé annonce un mois particulièrement challenging à venir.
A Dubaï, l exercice fut quelque peu périlleux également. Contrairement au KSA, les restaurants restent ouverts mais ne servent que du take-away et la police contrôle activement pour éviter que quiconque n'enfreigne la loi et décide de manger caché. Résultat: deux petits-déjeuners pris sur le balcon de la chambre d'hôtel dans des semblants d'assiette. Mais cet aspect n'est qu'une plaisanterie comparée aux conditions dans lesquelles on se positionne si l'on ne prend pas soin de bien gérer sa journée.
Une fois hors de l'hôtel, même si le climat affiche 35 degrés et un taux d'humidité élevé, il est hors de question d'oser s'abreuver d'une bouteille d'eau en public. Oops, ce réflexe n est pas encore très intégré dans mon cerveau et j'ai malencontreusement succombé à la tentation sur la plage samedi matin... Ceci dit tous les musulmans restent gentiment à l intérieur de leur maison pendant la journée et ne ressortent qu'après le coucher du soleil, ils ne risquent donc pas d'être très offensés par ce geste. Mais bon, soit, il est important de respecter la culture de son pays d'accueil.
La gestion de l'alimentation est une autre chose difficile à gérer si vous n'avez pas de pied à terre. Aller visiter les souks en plein après-midi le ventre creux et la bouche sèche sans aucune possibilité de se rassasier n'a rien de très agréable et de fait nous avons pris la direction de l'aéroport pour pouvoir bénéficier des seuls restaurants ouverts.
Le retour en KSA a été plus facile que prévu, même si tardif. Une petite escale à Riyadh m'a permis de découvrir un aéroport plein de modernité et pour le moins ouvert culturellement. Au moins à l'intérieur nous n'avons pas eu besoin de porter le nijab. J'aurais été bien incapable de le mettre correctement ceci dit en passant. Je vais définitivement devoir faire un effort sur ce sujet.
Ramadan se fait désormais sentir profondément sur le campus: dans les aspects positifs je note un grand silence dans le bureau puisque lundi quasiment tous les musulmans étaient absents et lorsqu'ils sont présents ils ont la possibilité de bénéficier des nouveaux horaires (8-2pm), la piscine ouverte jusqu'à 11.30 pm et des allées vides à Tamimi pendant les horaires de fasting. Les points négatifs? Aucun restaurant ouvert pendant la journée, pas de possibilité de boire de café ou d'eau en public, déjeuner à l'intérieur du self et pas en terrasse et pas le droit aux abrazos avec le sexe opposé sans parler de la mobilité et dynamique réduite de tous nos amis.
Et nous n'en sommes qu'au début encore... Voyons voir ce que cela va donner dans quelques jours.
Le retour en KSA a été plus facile que prévu, même si tardif. Une petite escale à Riyadh m'a permis de découvrir un aéroport plein de modernité et pour le moins ouvert culturellement. Au moins à l'intérieur nous n'avons pas eu besoin de porter le nijab. J'aurais été bien incapable de le mettre correctement ceci dit en passant. Je vais définitivement devoir faire un effort sur ce sujet.
Ramadan se fait désormais sentir profondément sur le campus: dans les aspects positifs je note un grand silence dans le bureau puisque lundi quasiment tous les musulmans étaient absents et lorsqu'ils sont présents ils ont la possibilité de bénéficier des nouveaux horaires (8-2pm), la piscine ouverte jusqu'à 11.30 pm et des allées vides à Tamimi pendant les horaires de fasting. Les points négatifs? Aucun restaurant ouvert pendant la journée, pas de possibilité de boire de café ou d'eau en public, déjeuner à l'intérieur du self et pas en terrasse et pas le droit aux abrazos avec le sexe opposé sans parler de la mobilité et dynamique réduite de tous nos amis.
Et nous n'en sommes qu'au début encore... Voyons voir ce que cela va donner dans quelques jours.
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