mardi 8 mars 2016

To the Empty Quarter


Me voici de retour dans ma petite vie paisible... je ne pensais pas que cela serait possible mais, si, j'apprécie de pouvoir enfin rester "tranquille" à la maison et de retrouver mes petites habitudes du week-end sédentaire: la planche à voile était au rendez-vous ce week-end avec un bon vent de 18 nœuds et surtout un peu de sommeil a été rattrapé. Mais ne vous y méprenez pas, il était tout de même fort agréable de découvrir une autre magnifique région de KSA. 

L'Empty Quarter est à environ trois heures de Riyadh apparemment. L'aller entre Riyadh et Rub Al-Khali s'est fait en avion, le retour en jeep fut plutôt chaotique et mon dos s'en est souvenu pendant quelques jours, mais les paysages ont réussi à apaiser les soubresauts. Le guide nous a gentiment prévenu initialement que les chauffeurs n’utilisaient le GPS qu'en cas d'extrême urgence, dans ce voyage ils se guideraient au soleil et aux différents éléments naturels que l'on rencontrerait sur la route. Ce dernier point est particulièrement intéressant lorsque l'on sait que les dunes bougent constamment et que je n'étais même pas capable de reconnaître le paysage du soir au lendemain matin. 
Après une première nuit à la belle étoile dans ce désert de pleine lune, nous avons pu visiter Alfaw Ancient City (Capital of Kinda Kingdom). Un site digne des plus beaux sites archéologiques de la grèce antique, qui bientôt sera payant et rempli de touristes. En tous cas, c'est ce que l'on peut souhaiter de mieux pour qu'il puisse se conserver complètement car à force de le piétiner, la roche risque de s'effriter et ce monument se détériorer.   

Le déjeuner nous a typiquement servi le riz et son poulet assaisonné si naturellement saoudien. Il a bien sûr fallu participer à la vaisselle lorsque tout le monde eut fini. La vaisselle, de l'eau dans le désert gaspillée pour ces messieurs-dames? Et puis quoi encore! nope, les assiettes seront nettoyées soigneusement au gré du sable. Une technique très efficace, je me demande pourquoi nous nous encombrons de tous ces produits chimiques!


Les ballades dans les dunes qui ont suivi ont donné lieu à de nombreuses compétitions entre les différents chauffeurs tous plus extravagants les uns que les autres. Fort heureusement, le nôtre était plutôt tranquille et perfectionniste; il nous a ainsi mes douces frayeurs et les enlisements au beau milieu d'une dune. Chacune de nos promenades était bien sûr rythmée au doux son de la prière et des rituels spirituels. Une bonne excuse pour se laisser bercer par le vent et "déguster" un peu de ce sable rougeâtre.
Comble du comble, notre sommeil étoilé a été interrompu par... la pluie! Oui, vous lisez bien. Quelle est la probabilité qu'il puisse pleuvoir dans le désert juste lorsque vous décidez de profiter pleinement de cet espace naturel? Nous avons tous initialement pensé rêver lorsque les premières gouttes sont venues picoter notre doux visage bien endormi. Nous étions tous persuadés, jusqu'à ce que se profilent les éclairs, que ce n'était qu'une petite pluie sans autre conséquence. Mais... 10 minutes plus tard nous nous hébergions tous dans nos voitures respectives en essayant de retrouver un sommeil un tant soit peu paisible. Mais que peut-on espérer lorsque l'on vient juste de gouter au doux plaisir de dormir en plein air avec l'univers comme plafond?

Le dernier jour nous a permis de découvrir la diversité de ce que l'on nomme banalement le désert. Il y a des dunes longues, des jaunes, des rouges, des rocailleux... Chaque heure nous apportait un nouveau paysage à couper le souffle, jusqu'à ce que nous arrivions à cette endroit magique: le dry river bed. Cela m'a beaucoup rappelé Pamukkale, en plus petit et moins touristique (ce qui ne gâche rien).


Voir un ruisseau, un cratère et pouvoir se promener à sa guise en regardant le soleil se coucher... Nul besoin de dire que la route à l'aéroport nous a semblé bien sinistre! Prochain départ: live on board trip for the whaleshark fin avril.


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