samedi 22 août 2015

Le temps des aux-revoirs...

Voilà ils sont partis... Trois de mes kids favoris sont rentrés aux U.S. Mais mon intuition me dit que les technologies nous permettront de rester en contact, elles ont d'ailleurs plutôt bien fonctionné déjà! 

S. Est rentré mercredi. Même si son séjour s'est terminé plus tôt que prévu, les circonstances difficiles dans lesquelles il est venu - problème de carte d'identité et hospitalisation de sa maman - nous ont beaucoup rapprochés. Ai même réussi à connaître ses rencontres intimes. Deux heures un jeudi soir à l'aider à supporter l'incertitude de l'hémorragie interne de sa maman et tout un tas d'échanges culturels plus tard, ont rendu le départ plutôt émouvant avec une petite dose d'abrazos!

Curieusement, ces trois kids sont des afficionados d'abrazos, j'ai donc réussi à me recharger pleinement cette semaine! Il y a toujours un côté positif aux choses tristes! 

M et H, les deux inséparables ont tour à tour animé (et retardé) mes journées pendant les trois derniers mois. Un vrai plaisir! 

M. Est arrivé le premier jour dans mon bureau en me montrant ses différentes identités au fil des années. La question "quand est-ce que tu commences à être toi?" a scellé de nombreuses heures de conversation. Il a lui même conclu nos entretiens en me remerciant d'avoir ouvert sa boîte de conserve et de lui avoir permis de se trouver. Déjà, mes journées sont un peu trop paisibles sans ce jeune homme qui m'interrompt régulièrement avec ses questions existentielles et ses barres de chocolat. 

H. Est un tout autre style d'étudiant. D'une intelligence hors du commun, tant intellectuelle qu'émotionnelle, nous avons cliqué dès notre premier entretien. Déjà, alors que les heures défilaient sans voir une minute de repos, notre première conversation a duré une bonne heure et les échanges étaient trop intéressants pour oser les interrompre. Puis, j'ai appris à le bousculer un peu plus, à s'ouvrir sur des sujets qui n'étaient au premier jour pas si évidents à aborder: la famille, la relation avec les autres et surtout le sexe opposé, pour finalement m'entendre dire que "grâce à une conversation que nous avions eue sur ses relations avec sa famille (dont il ne parlait jamais avec qui que ce soit), il avait réussi à relativiser les difficultés rencontrées dans le passé et à vivre son dernier week-end, avant de reprendre son vol, sereinement. 
Il faut dire que ses jeunes gens vivent une transformation à 180 degrés des mœurs et valeurs enseignés dans leur famille, partagés avec leurs amis. Si déjà pour nous, simple expats européens, le choc culturel inverse est fort, d'après toutes les histoires que j'ai pu entendre ces derniers mois, je crois que nul ne peut s'imaginer tout ce qui peut se passer dans ces cerveaux brillants, habitués à travailler pour l'excellence et à laisser les émotions de côté. 

Vous l'aurez compris, pendant toutes ces réunions (souvent after hours), je pense avoir appris autant qu'eux ont mûri. Et curieusement, vendredi soir alors que je me promenais gentiment sur le bazar du campus, j'ai rencontré une coach Saudi de Life Management. Un petit rayon de soleil additionnel, qui m'a rappelé combien ce domaine m'intéresse et m'attire. Je ne pensais pas que je pourrais rencontrer ce genre de personne en KSA, encore un nouveau préjugé démantelé.

Hâte de voir où mes échanges avec cette personne me mèneront. A priori, en premier lieu, à Dubai en novembre pour une nouvelle formation... :-)

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