L'"été dernier", un petit air de mélancolie était venu brisé la monotonie du désert saoudien lorsque j'avais soudain réalisé que je manquais pour la première fois en cinq la fameuse "Feria de las flores". Le jardin botanique et sa magnifique collection d'orchidées me manquait terriblement. Imaginez, je n'avais pas la possibilité de mitrailler mes 500 habituelles photos et de passer ensuite des heures à les sélectionner et retoucher tout en m'émerveillant mille et une fois de la beauté de cet événement.
Vivant désormais dans le désert où les fleurs se font plutôt rares, je ne m'imaginais retrouver une telle sensation en KSA. Mais c'était sans compter sur le festival des fleurs de Yanbu, une petite ville située à 2h30 de notre campus. Nous avons été plus qu'impressionnés par la propreté de cette ville, son organisation et ses bâtiments semblaient vraiment très bien gérés. J'ai ensuite appris par l'un de mes étudiants que c'est probablement la ville la moins corrompue de KSA et qui offre la meilleure éducation publique de tout le royaume.
Apparemment, ce festival existe depuis des décennies et son parterre de fleurs est reconnu comme le plus grand au monde. Malheureusement, pour d'obscures raisons, ils avaient dû l'interrompre pendant quelques années. Je dois reconnaître que je suis bien heureuse qu'il ait pu se reproduire cette année. Je ne m'attendais pas à une telle organisation ni à ce que ces fleurs puissent tenir par une telle chaleur pendant trois semaines ainsi! Un projet ambitieux, très formellement organisé pour le plus grand plaisir de toutes les familles saoudiennes. Même si encore trop peu d'entre elles sont conscientes que ce festival existe. Mes amies de KSA menacent de me faire changer d'emploi et de m'embaucher comme guide touristique dans leur propre pays :-)
Dans 15 jours, c'est le festival des roses à Taif. Encore une belle promenade en perspective ! Enfin... si le temps le permet car aujourd'hui nous sommes tous contraints à rester enfermés pour cause de tempête de sable. Cela fait penser à une tempête de neige mais en plus jaune et chaud :-)
Just a humble perspective de ma vie en Arabia Saudita. En route pour de nuevas aventuras!
samedi 26 mars 2016
mercredi 16 mars 2016
Jeddah, c'est aussi une magnifique architecture!
Dr. Sami Angawi, architecte et historien saoudien renommé internationalement, a souhaité, avec sa famille, célébré et perpétué la beauté du patrimoine local en construisant leur maison, il y a 20 ans dans le plus pur respect de la tradition.
Dans un quartier hautement résidentiel, ils ont investi 10 ans de leur vie dans cette magnifique mansion, aux portes divinement ornées et vieilles de 200 ans, aux lustres et lumières naturelles exceptionnellement bien placés pour que vos yeux puissent sereinement observer chaque détail si parfaitement pensé tant dans la décoration, l'atmosphère ambiant, les plantes que l'organisation spatiale.
Un véritable musée, doté d'une âme réelle, douce et accueillante, puisque toute la famille habite cette maison dont les portes s'ouvrent régulièrement. Le but ultime? Bien sûr derrière l'aspect philanthropique, l'architecte aimerait bien pouvoir construire d'autres dizaines de maison identiques (il faut compter environ 3 ans dans ce cas pour voir son rêve devenir réalité) mais j'ai eu la sensation que ce qui les anime réellement reste l'amour de la beauté, du design et l'incitation à créer et conserver le patrimoine local.
Madame Angawi semble avoir une personnalité ouverte, chaleureuse et toujours prête à partager ses idées et son enthousiasme. Cette famille semble une nouvelle fois confirmer que la réalité KSA est bien éloignée des stéréotypes que les journaux veulent bien montrer.
Leur fils expose actuellement ses travaux sur le bois dans Al Balad. J'espère aller découvrir son art très bientôt!
En attendant, ce week-end c'est festival des fleurs à Yanbu! Il faut croire que ma tristesse à l'idée de ne pouvoir participer à la Feria de las Flores a été entendue; je vais même pouvoir compenser cette lacune en KSA. Tout peut arriver, à qui sait patienter! :-)
Dans un quartier hautement résidentiel, ils ont investi 10 ans de leur vie dans cette magnifique mansion, aux portes divinement ornées et vieilles de 200 ans, aux lustres et lumières naturelles exceptionnellement bien placés pour que vos yeux puissent sereinement observer chaque détail si parfaitement pensé tant dans la décoration, l'atmosphère ambiant, les plantes que l'organisation spatiale.
Un véritable musée, doté d'une âme réelle, douce et accueillante, puisque toute la famille habite cette maison dont les portes s'ouvrent régulièrement. Le but ultime? Bien sûr derrière l'aspect philanthropique, l'architecte aimerait bien pouvoir construire d'autres dizaines de maison identiques (il faut compter environ 3 ans dans ce cas pour voir son rêve devenir réalité) mais j'ai eu la sensation que ce qui les anime réellement reste l'amour de la beauté, du design et l'incitation à créer et conserver le patrimoine local.
Madame Angawi semble avoir une personnalité ouverte, chaleureuse et toujours prête à partager ses idées et son enthousiasme. Cette famille semble une nouvelle fois confirmer que la réalité KSA est bien éloignée des stéréotypes que les journaux veulent bien montrer.
Leur fils expose actuellement ses travaux sur le bois dans Al Balad. J'espère aller découvrir son art très bientôt!
En attendant, ce week-end c'est festival des fleurs à Yanbu! Il faut croire que ma tristesse à l'idée de ne pouvoir participer à la Feria de las Flores a été entendue; je vais même pouvoir compenser cette lacune en KSA. Tout peut arriver, à qui sait patienter! :-)
mardi 8 mars 2016
To the Empty Quarter

L'Empty Quarter est à environ trois heures de Riyadh apparemment. L'aller entre Riyadh et Rub Al-Khali s'est fait en avion, le retour en jeep fut plutôt chaotique et mon dos s'en est souvenu pendant quelques jours, mais les paysages ont réussi à apaiser les soubresauts. Le guide nous a gentiment prévenu initialement que les chauffeurs n’utilisaient le GPS qu'en cas d'extrême urgence, dans ce voyage ils se guideraient au soleil et aux différents éléments naturels que l'on rencontrerait sur la route. Ce dernier point est particulièrement intéressant lorsque l'on sait que les dunes bougent constamment et que je n'étais même pas capable de reconnaître le paysage du soir au lendemain matin.
Après
une première nuit à la belle étoile dans ce désert de pleine lune, nous
avons pu visiter Alfaw Ancient City (Capital of Kinda Kingdom). Un site
digne des plus beaux sites archéologiques de la grèce antique, qui
bientôt sera payant et rempli de touristes. En tous cas, c'est ce que
l'on peut souhaiter de mieux pour qu'il puisse se conserver complètement
car à force de le piétiner, la roche risque de s'effriter et ce
monument se détériorer.
Les ballades dans les dunes qui ont suivi ont donné lieu à de nombreuses compétitions entre les différents chauffeurs tous plus extravagants les uns que les autres. Fort heureusement, le nôtre était plutôt tranquille et perfectionniste; il nous a ainsi mes douces frayeurs et les enlisements au beau milieu d'une dune. Chacune de nos promenades était bien sûr rythmée au doux son de la prière et des rituels spirituels. Une bonne excuse pour se laisser bercer par le vent et "déguster" un peu de ce sable rougeâtre.
Comble du comble, notre sommeil étoilé a été interrompu par... la pluie! Oui, vous lisez bien. Quelle est la probabilité qu'il puisse pleuvoir dans le désert juste lorsque vous décidez de profiter pleinement de cet espace naturel? Nous avons tous initialement pensé rêver lorsque les premières gouttes sont venues picoter notre doux visage bien endormi. Nous étions tous persuadés, jusqu'à ce que se profilent les éclairs, que ce n'était qu'une petite pluie sans autre conséquence. Mais... 10 minutes plus tard nous nous hébergions tous dans nos voitures respectives en essayant de retrouver un sommeil un tant soit peu paisible. Mais que peut-on espérer lorsque l'on vient juste de gouter au doux plaisir de dormir en plein air avec l'univers comme plafond?
Voir un ruisseau, un cratère et pouvoir se promener à sa guise en regardant le soleil se coucher... Nul besoin de dire que la route à l'aéroport nous a semblé bien sinistre! Prochain départ: live on board trip for the whaleshark fin avril.
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