vendredi 20 février 2015

Un agenda social qui s'intensifie !

Paie tes journées de 14 et 12 heures... "Ne viens pas ici pour le rythme de travail", qu'il disait. "Tu verras c'est très relax"... Humm humm, ceci dit on ne change pas ses bonnes habitudes du jour au lendemain et puis espérons que ce soit surtout parce que j'essaie de mettre en place certains processus (eh oui déjà).

Néanmoins, l'avantage c'est qu'une fois sortie du bureau, une nouvelle vie commence. Alors que j'hésitais à rentrer me vautrer sur le canapé hier soir, j'ai décidé de me laisser tenter par la soirée bowling. Eh oui, nous avons notre propre bowling sur le campus. Et j'ai plutôt bien fait car j'ai ainsi pu faire la connaissance d'Emre. 

Emre est un jeune turc musulman pratiquant qui a vécu un an en France et un autre en Allemagne, qui revenait tout juste de Turquie où il venait de finaliser son mariage. Il a tout simplement décidé de se marier en l'espace d'un mois. Et en écoutant son histoire, j'ai enfin compris pourquoi ce charmant égyptien avait fait sa première demande en mariage à ma collègue lors de leur premier rdv. 

Emre avait donc aperçu sa demoiselle un jour au détour d'une réunion. S'étant aperçu qu'ils avaient un ami commun, il a demandé à son ami d'interférer en sa faveur. L'ami a donc gentiment joué les entremetteurs et convaincu la jeune donzelle de venir voir l'association de ce dernier pour un potentiel poste. Ceci a priori s'est déroulé le 1er janvier, Emre est rentré en KSA, ils ont échangé, "rompu" pendant 10 jours (a priori il n'était plus sûr que ce soit la bonne) et lorsqu'ils ont renoué, les choses se sont concrétisées. Et selon les traditions, le seul fait de se rencontrer à nouveau pour dîner scellait les vœux de mariage.

Et pendant qu'il nous expliquait gentiment que pendant le dîner et pendant les 6 mois qui le séparent de la date effective du mariage, il n'a absolument aucun droit de la toucher ni de la baiser, j'avais deux copines françaises qui essayait de comprendre comment il pouvait supporter cela et le harcelait pour savoir comment il avait résisté tout ce temps en France et en Allemagne. Plutôt inconfortable la situation pour ce jeune homme, surtout que je doute qu'il puisse répondre honnêtement étant donné que sa femme arrivera sur le campus après le mariage...

Et ce soir, alors que je sortais d'une réunion plutôt intense, une petite soirée m'attendait chez Juan pour le départ de Yusra. Je me moquais récemment du dernier investissement de Juan dans certains outils d'ambiance mais j'avoue qu'il était bien agréable de pouvoir danser et de s'imaginer l'espace d'une soirée dans un tout autre espace (d'autant que la danse n'est normalement pas tolérée dans ce pays). Impressionnant, de voir 10 nationalités danser sur des rythmes très différents. En l'espace de quelques heures, j'ai pu danser la salsa, apprendre le belly-danse style arabe, le bollywood et la danse traditionnelle d'ici. Nul besoin de dire que mes hanches ne semblent pas vouloir bouger sans l'intervention de mes jambes et du coup le belly-danse fonctionne beaucoup moins bien. 

Malgré tout la culture pèse, les femmes ne peuvent se dévoiler si les hommes sont aux alentours, certaines danses ne peuvent se réaliser qu'entre femmes et l'on peut voir parfois cette frustration s'installer dans les deux camps. Cette fois, l'ambiance était "plutôt" aux softs accompagnés d'excellents shawarma et du dessert local "le gâteau kitkat", une vraie bombe. Question liquide, mis à part une exception, tout le monde dégustait le champagne mode locale, sodas et eau de fraise (délicieuse ceci dit en passant). Autre élément d'ambiance essentiel, la chicha. Trois personnes étaient venues avec leur narguilé et celles-ci se prêtaient à tout un chacun pendant que d'autres dansaient à s'en couper le souffle. Sauf que... au beau milieu d'une excellente chanson et ambiance déchaînée la sirène d'alarme incendie a retenti, et celle-ci ne peut s'arrêter que lorsque les pompiers arrivent... Vite, on se recouvre (pour certaines), on élimine certaines petites choses gênantes sur la table et on fait un grand sourire aux gentils pompiers qui se sont déplacés pour nous annoncer que la chicha était placée juste en dessous de l'alarme et l'avait déclenchée. ouf...
 
Après tous ces agendas sociaux et pour pouvoir résister à la semaine qui arrive (mon agenda social commence mercredi - pour l'instant - et ne s'arrête que samedi soir), place au repos et au ménage!

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