mardi 25 août 2015

Se busca esposo...

Cela tombe bien je vais à un mariage demain! Ah non, mauvaise pioche... Même si je plais à une des mères présentes, je n'ai pas la bonne religion!

Pourquoi autant de précipitations? Eh bien figurez-vous qu'ils ont changé les règles du snorkeling. Une femme célibataire ne peut plus aller faire de snorkeling seule avec un groupe de copains. Il faut absolument deux autres femmes sur le bateau. Et si l'une d'entre elles annule, le plan tombe à l'eau! Par contre, d'après notre analyse, la femme mariée elle si peut aller faire du snorkeling avec les copains de son mari..

Notre conclusion:
1. Seules les femmes célibataires peuvent se faire violer

Comme je suppose que cette règle va également se généraliser à la plongée, je cherche donc époux bien sous tous rapports qui aime la plongée, le snorkeling et accessoirement puisse servir de chauffeur.

lundi 24 août 2015

Taif et son souk okaz

Une nouvelle fois le week-end a été mouvementé, laissant peu de place au sommeil. Hors de question de rater cet événement culturel annuel. Vendredi après-midi nous avons donc pris la direction de Taif pour découvrir cette exposition "universelle" saoudienne.

En fait, il y a plusieurs siècles de cela, la tradition amenait de nombreux poètes locaux et arabes à exposer leurs compositions devant les touristes affluant de toutes parts. C'était a priori un rendez-vous important pour toute la communauté arabe des régions environnantes. Pour une raison qui reste encore obscure dans mon petit cerveau embué par l'humidité ambiante, cette rencontre culturelle avait été arrêtée pendant de nombreuses années.

Mais depuis peu, les autorités locales ont décidé de relancer cette initiative et d'y ajouter une touche
d'innovation et de technologie, voire d'armée (au vu de l'un des booth qui nous présentait gentiment les forces armées saoudiennes et un puissant avion d'armée de l'air, curieusement français...).

Après trois longues heures de route, nous pensions arriver en simple touristes incognitos. Taif est à seulement 176 km de notre demeure, sauf que cela signifie emprunter la route qui conduit tout droit à la Mecque, réservée aux musulmans uniquement. Nous sommes donc obligés de faire un grand détour et prendre une route qui convienne à notre profil. Comme bien sûr, elle n'est pas merveilleusement indiquée, nous avons fait quelques détours additionnels non prévus et sommes arrivés éreintés mais curieux. 

Mais la visite a pris une tournure plus formelle que prévue puisque notre ami Nicolas est un peu trop connu dans notre institution et une fois arrivés nous avons été escortés comme délégation officielle avec présentation de la stratégie de l'entreprise puis visite guidée de chacun des stands (allant de la vente d'instruments de musique, au miel, à la fameuse eau de rose de Taif). Sans oublier d'observer le Puys du fou mode saoudienne!

Le moment le plus poignant est apparu lorsque j'ai décidé d'aller vagabonder seule et que je me suis faite accostée par au moins 5 femmes en niqab qui m'ont parlé avec un anglais parfait (traduisez: donc éduquées) et qui m'ont accueillie extrêmement chaleureusement dans leur pays. Remerciant que des gens "différents" viennent visiter leur pays.

Les saoudiens ressemblent en beaucoup d'aspects, il me semble, et c'est un sentiment partagé par Juan et Caro; aux Colombiens. Ils ont un sens de l'accueil de l'étranger impressionnant, une gentillesse et une capacité énorme à donner et partager tout ce qui a attrait à leur culture. 
Curieusement, la voiture était beaucoup plus chargée en rentrant. Non seulement les mets préparés nous ont légèrement alourdis mais notre panier s'est aussi rempli au fur et à mesure de la visite. Chacun fondant pour son petit penchant naturel.

















samedi 22 août 2015

Le temps des aux-revoirs...

Voilà ils sont partis... Trois de mes kids favoris sont rentrés aux U.S. Mais mon intuition me dit que les technologies nous permettront de rester en contact, elles ont d'ailleurs plutôt bien fonctionné déjà! 

S. Est rentré mercredi. Même si son séjour s'est terminé plus tôt que prévu, les circonstances difficiles dans lesquelles il est venu - problème de carte d'identité et hospitalisation de sa maman - nous ont beaucoup rapprochés. Ai même réussi à connaître ses rencontres intimes. Deux heures un jeudi soir à l'aider à supporter l'incertitude de l'hémorragie interne de sa maman et tout un tas d'échanges culturels plus tard, ont rendu le départ plutôt émouvant avec une petite dose d'abrazos!

Curieusement, ces trois kids sont des afficionados d'abrazos, j'ai donc réussi à me recharger pleinement cette semaine! Il y a toujours un côté positif aux choses tristes! 

M et H, les deux inséparables ont tour à tour animé (et retardé) mes journées pendant les trois derniers mois. Un vrai plaisir! 

M. Est arrivé le premier jour dans mon bureau en me montrant ses différentes identités au fil des années. La question "quand est-ce que tu commences à être toi?" a scellé de nombreuses heures de conversation. Il a lui même conclu nos entretiens en me remerciant d'avoir ouvert sa boîte de conserve et de lui avoir permis de se trouver. Déjà, mes journées sont un peu trop paisibles sans ce jeune homme qui m'interrompt régulièrement avec ses questions existentielles et ses barres de chocolat. 

H. Est un tout autre style d'étudiant. D'une intelligence hors du commun, tant intellectuelle qu'émotionnelle, nous avons cliqué dès notre premier entretien. Déjà, alors que les heures défilaient sans voir une minute de repos, notre première conversation a duré une bonne heure et les échanges étaient trop intéressants pour oser les interrompre. Puis, j'ai appris à le bousculer un peu plus, à s'ouvrir sur des sujets qui n'étaient au premier jour pas si évidents à aborder: la famille, la relation avec les autres et surtout le sexe opposé, pour finalement m'entendre dire que "grâce à une conversation que nous avions eue sur ses relations avec sa famille (dont il ne parlait jamais avec qui que ce soit), il avait réussi à relativiser les difficultés rencontrées dans le passé et à vivre son dernier week-end, avant de reprendre son vol, sereinement. 
Il faut dire que ses jeunes gens vivent une transformation à 180 degrés des mœurs et valeurs enseignés dans leur famille, partagés avec leurs amis. Si déjà pour nous, simple expats européens, le choc culturel inverse est fort, d'après toutes les histoires que j'ai pu entendre ces derniers mois, je crois que nul ne peut s'imaginer tout ce qui peut se passer dans ces cerveaux brillants, habitués à travailler pour l'excellence et à laisser les émotions de côté. 

Vous l'aurez compris, pendant toutes ces réunions (souvent after hours), je pense avoir appris autant qu'eux ont mûri. Et curieusement, vendredi soir alors que je me promenais gentiment sur le bazar du campus, j'ai rencontré une coach Saudi de Life Management. Un petit rayon de soleil additionnel, qui m'a rappelé combien ce domaine m'intéresse et m'attire. Je ne pensais pas que je pourrais rencontrer ce genre de personne en KSA, encore un nouveau préjugé démantelé.

Hâte de voir où mes échanges avec cette personne me mèneront. A priori, en premier lieu, à Dubai en novembre pour une nouvelle formation... :-)

jeudi 13 août 2015

Une nuit étoilée pas comme les autres...

Voici deux jours, un nouveau groupe whatsapp se créait, intitulé "Perseids Meteor Shower". J'avais brièvement pris le temps de lire le premier message que sans savoir de quoi il retournait, j'étais "in" pour ce nouveau plan du mercredi soir.

Il s'agissait tout d'abord de chercher un coin tranquille loin des lumières de la ville et d'observer le ciel dans la plus parfaite obscurité pour admirer ses belles étoiles, pensais-je.

Oui, c'était en effet la partie la plus basique du programme. Mais au lieu d'un simple ciel étoilé, nous avons eu un magnifique feu d'artifice au naturel! Une dizaine d'étoiles filantes ont traversé notre champ visuel, juste suffisamment espacées pour rendre chacune de ces traines plus belles les unes que les autres.

Je pensais avoir eu une magnifique expérience dans le désert de Mauritanie, mais celle-ci était autrement impressionnante. L'une de ces étoiles a tout simplement illuminé le ciel et éclaté au-dessus de nos têtes, en effrayant un grand nombre des personnes présentes.

Une merveilleuse expérience qui m'a donné envie de multiplier les escapades dans les dunes avoisinantes...

dimanche 9 août 2015

Le mariage...

Cette tradition ancestrale qui définit si bien nos cultures...

Mon premier mariage Saudi n'a pas manqué de satisfaire ma curiosité culturelle. Prévu, de 23h à 4 heures du matin, nous avons une nouvelle fois abusé des talents de S. pour nous organiser notre série de rdv chez Jean-Louis David et nous faire toutes belles pour cette grande occasion. 

Heureusement, S. nous avait toutes briefées sur la tenue, les traditions et les horaires d'arrivée. Dans le salon, un avant-goût des pétillantes tenues et styles esthétiques se devinait déjà. Après m'être faite poudrer le nez (ou refait faire le visage plutôt) par une charmante jeune femme probablement marocaine, c'est au tour de Yusra de me maquiller les yeux en accord avec ma jolie robe violette sur son fauteuil de dentiste. Un peu effrayant de se retrouver ainsi allongée sans aucune notion de ce que représente un maquillage saudi léger.

Selon nos standards habituels, aucune des clientes du salon, buvant leur thé devant le comptoir, ne semblaient avoir opté pour un style léger. La gentille réceptionniste, observant le résultat, a tout simplement décidé de me renommer Jamila. J'ai ensuite appris que cela signifie "beautiful". 

Transformée en actrice de bollywood comme beaucoup ont semblé vouloir me labelliser, nous sommes allées nous habiller chez S. avant de nous rendre toutes endimanchées, sous nos abayas, au Hilton. 
La "cérémonie" pouvait ainsi commencer... J'avais beau être préparée au fait qu'il n'y aurait que des femmes puisque Zam n'avait pas voulu faire de cérémonie pour les hommes (et de toutes façons nous n'aurions pas pu nous mélanger), la vision de toutes ces femmes en entrant m'a quelque peu interloquée. Je n'arrivais juste pas à intégrer qu'aucun homme ne pouvait être présent, exception faite du marié, l'espace d'une demi-heure. Autant dire que le fameux présage qui accompagne chacun de nos mariages pour les célibataires ne risque pas de se réaliser en KSA...
Après avoir salué dignement les représentantes des deux familles jointes en ce beau jour, et surtout après voir rencontré la superbe et fort sympathique maman de Zam, nous avons bu (eau, jus, sodas...), mangé les petits fours et dansé sur de magnifiques rythmes saudi et iraki.

La révélation de la soirée réside dans ces musiques et instruments à corde qui ont été agrémentés de la douce voix des chanteurs. Des chanteurs... Bien sûr, les chanteuses uniquement étaient visibles. Une voix masculine se faisait entendre de temps en temps. J'ai d'abord cru que c'était un disque mais vraiment très bien enregistré. La musique semblait tellement réelle, ce ne pouvait être un CD... Et en effet, le chanteur était bel et bien présent, en chair et en os, juste derrière le paravent pour qu'il ne puisse pas voir ces belles et sexy jeunes femmes dans la salle et que nous ne puissions pas le voir.
Et danser sur ces rythmes nous a été permis, un style assez similaire à la salsa finalement. Les pas pour le moins se ressemblent fortement ! 
 
Bien sûr, je n'ai pu résister à la tentation de prendre des photos... Sauf que les choses en KSA ne sont pas aussi simples que l'on souhaiterait et que seules peuvent être photographiées les jeunes femmes de notre table. Même les chanteuses et danseuses professionnelles ne peuvent être mises dans la petite boîte. Caro et moi l'avons appris à nos propres dépens puisque trois jeunes femmes très très upsets sont venues nous prier fortement de bien vouloir éliminer les photos prises et tout ceci en arabe... Heureusement, O. nous a gentiment sauvées de la tempête et a réussi à négocier notre sauvetage médiatique. Message compris, photographie avec les yeux. O., qui se marie dans quinze jours, nous a assurés qu'à son mariage les photos seront autorisées. J'espère juste que je pourrai y aller... Ce serait tellement plus sympa, au moins là on connaîtrait la mariée.

A deux heures du matin, Zam est arrivé avec la mariée. Très stressé, élégamment vêtu et accueilli par une salle un peu trop "en furie" pour la wedding planner qui s'est beaucoup énervée. Les femmes qui le désiraient (70% de la salle) sont allées chercher leurs abayas et se sont couvertes du nijab pour ne pas être aperçu de notre cher collègue masculin.
Ils ont ensemble traversé notre grande salle pour arriver sur la magnifique scène où les attendait le somptueux gâteau de cérémonie.

La mariée souriante et détendue faisait face à un Zam qui avait bien du mal à croire ce qui lui arrivait et à tenir d'une main les deux pans de son magnifique costume. Après un nombre incroyable de photos avec l'ensemble de la famille, les mariés ont savouré leur premier cocktail ensemble (même si Zam a eu bien du mal à comprendre qu'il aurait fallu croiser les bras de sa chère compagne) et ont coupé la traditionnelle pièce montée. Ce cérémonial accompli, Zam a repris le chemin de la sortie sans oublié de saluer ou plutôt de recevoir les bonnes salutations de toutes ces jeunes femmes sur son passage et de prendre une magnifique photo avec son groupe de fans professionnelles. La mariée, elle, est restée parmi nous; jouant gentiment à la super selfie avec les jeunes demoiselles qui rêvaient déjà de porter un jour cette très belle robe.


Zam sorti, la salle du buffet s'est ouverte sur nous et tout un chacune s'est ruée à 2h30 du matin sur le buffet. Sur un rythme plutôt rapide, nous avons alterné les files d'attente pour l'entrée, les plats principaux et les desserts pour ensuite aller féliciter la mariée.

Ce dernier rituel effectué, il s'agissait alors de revêtir nos abayas devenues fort ternes devant nos élégantes tenues et retrouver notre cher taxi pour une heure de route jusqu'à notre petite demeure.

 
 

dimanche 2 août 2015

10 jours sur le territoire français...

ont suffi pour que le vent de la révolution souffle sur mon cerveau!

Incroyable mais vrai! 10 jours ont suffi à me faire perdre mes repères saoudiens et la première journée travaillée n'en fut que plus laborieuse. A chaque instant, il me prenait de vouloir contester les décisions prises ou de vouloir changer le monde. 

10 jours de beau soleil (ou presque), dans ce petit coin de France appelé Bretagne, entourée de sa famille à jouer la tata gâteuse et à recevoir tous les câlins de ses petits neveux... Rien de tel pour ne plus vouloir retourner travailler. Encore que... Garder ces deux petits bouts de chou, tout aussi charmants soient-ils, pourrait devenir un travail à temps complet. J'en suis venue à me demander comment font les couples pour assurer l'éducation de leurs enfants, leur travail - qui finit souvent par être stressant - et leur vie de couple. Le rôle de tata célibataire est finalement beaucoup plus facile à gérer. Et puis, le fait d'être célibataire a ses avantages, je peux ainsi passer 10 jours complets à profiter de ce beau petit monde toute seule sans autre forme de procès. Il y a toujours un côté positif à toutes les situations difficiles!

Le voyage familial initialement prévu à Jersey, nous a permis de découvrir l'île de Bréhat et Ploumanach. Peine perdue pour la sensibilisation linguistique des petits mais une rapide traversée en bateau et la procession de commémoration irlandaise a permis de les consoler un peu. Jersey nous a attendus pendant trente ans, l'île attendra bien encore un peu ! 
A cette époque, Bréhat nous a offert ses plus belles fleurs. Agapanthes, hortensias, et autres fleurs sauvages ornaient chacune des côtes sauvages et maisons de pierre bretonne. 
Chaque coin de rue se transformait en véritable carte postale. La Bretagne ça vous gagne, disent-ils... Je confirme !

 
Je ne fus pas la seule à me délecter de ce paysage puisque ce fut aussi l'occasion de découvrir une petite photographe en herbe, qui malgré ses cinq ans, a su prendre de très beaux clichés. Cette petite demoiselle semble développer une certaine fibre artistique, au plus grand plaisir de sa marraine! les rochers de Ploumanach lui ont valu quelques frayeurs mais ses petites jambes ont eu plaisir à escalader certains d'entre eux et ont entraîner dans ses pas ceux de son petit frère. Quel plus bel endroit pour essouffler ce petit monde. Heureusement, la pluie a fait son apparition en fin de journée et a grandement facilité le retour sur le continent.     


Curieusement, le sentiment de liberté ne s'est pas vraiment emparé de moi pendant mon séjour breton. Par contre, fouler les pavés parisiens m'a donné des ailes et soudain j'avais la sensation de vivre à nouveau, d'être en terrain connue avec des règles et des normes familières. Je pouvais, enfin, déambuler seule, entrer dans les magasins sans me préoccuper d'un moindre faux pas et essayer les nombreuses offres en soldes (ou pas) et sélectionner mes meilleurs outfits grâce aux sympathiques conseils du vendeur. Sans oublier la séance coiffeur où les suggestions attentives de christophe ont été grandement appréciées. Oui, je sais, ces lignes peuvent paraître curieuses à lire lorsque l'on n'a jamais vécu une quelconque ségrégation par genre mais après six mois de spa uniquement féminin ou de shopping quelque peu particulier, cette petite brise passagère a fait le plus grand bien. 

Je ne me suis pas tant ruée sur l'alcool comme chacun aurait pu le croire initialement, le manque de porc par contre se faisait beaucoup plus sentir et les pot de rillettes et pâté n'ont pas fait long feu sous mon couteau. 
Mais l'atmosphère parisien a de nouveau eu son impact. Partager un petit apéritif avec Caro avant de retrouver la salsa crowd dans un excellent restaurant éthiopien 3B raccourcit fortement la nuit de repos et rend le départ TRES difficile le lendemain. 

Famille et amis, deux éléments qui rendent chaque fois les départs douloureux! Mais, such is life...

 
Le retour en avion fut une nouvelle intéressante expérience interculturelle ! Cette fois j'étais équipée de mon abaya, j'étais donc beaucoup plus tranquille. Si cela s'avérait nécessaire, je pouvais toujours la revêtir. Mais, nul besoin... le vol était rempli de touristes français en connexion pour le Sri Lanka, l'Indonésie et les Philippines. Bien sûr, en survolant KSA, ils n'ont pu s'empêcher de sortir les plus belles inepties sur mon nouveau pays d’accueil. La ville paraît superficiel? Pardon, en quoi Jeddah vue de l'air vous paraît-elle superficielle?? Al Balad n'a rien de superficiel, c'est une ville de patrimoine historique, oui c'est le désert mais ce n'est pas pour autant superficiel, juste différent... Monsieur pense qu'il peut obtenir un baril de pétrole facilement et bien sûr tout un chacun commence à discuter de l'horreur qui peut se produire dans ce pays. Parce qu'en France, il ne se passe rien d'abominable peut-être? 
Ma voisine semble fatiguée d'avance à l'idée de devoir attendre de longues heures durant son nouvel avion. Sauf qu'elle s'imagine pouvoir lire gentiment son magazine "Cosmpolitan"... Euh... elle n'a pas dû étudier les mœurs et coutumes de son pays d'escale. J'espère qu'elle n'aura pas eu la mauvaise idée de l'ouvrir devant un public local...
Le plus comique reste la tête que m'ont faite la majorité de la population française lorsque toutes ces personnes m'ont vue enfiler mon abaya. Je pouvais lire l'effroi, le dégoût et toutes sortes de sentiments révoltés dans leurs yeux. Moi, une française, comment pouvais-je me soustraire à une telle offense à notre terre de liberté.

Humm, en y réfléchissant bien, ce ne sont peut-être pas mes dix jours qui m'ont emplie d'idées révolutionnaires. Ce sont peut-être ces personnes qui à travers leurs yeux m'ont gonflée à bloc!! 

En attendant, il était quand même bien agréable de pouvoir passer une dizaine de jours en vacances sans trop me soucier de l'argent dépensé! Toute situation difficile a forcément ses côtés positifs :-)