dimanche 19 avril 2015

Petit tour chez le coiffeur


La tempête ayant terni notre perspective de snorkeling vendredi, un nouveau planning d'activités a dû être planifié at the last minute. Mais loin de se laisser abattre, une petite sieste au bord de la mer s'est d'abord imposée pour ensuite braver les vagues à bord de notre herramienta préférée: le kayak. La marée basse nous a permis de nous promener gentiment sur la petite île d'en face et de profiter d'un bain de pieds à 25 degrés. Une bien agréable petite expérience :-)

Alors que les hommes faisaient mumuse avec les jeux flottants, nous nous sommes mises à chismoser avec Elodie. Dommage que ce couple parte bientôt vivre à Doha, ils étaient bien agréables. Une petite faim nous a convaincus d'arpenter les abords du golf pour un déjeuner en terrasse et aller taper quelques balles ensuite sur le practice. Eh oui, je sens que mes coups s'améliorent, il va falloir que je me prenne une petite heure de cours pour pouvoir me mesurer à Juan qui lui à investit dans l'attirail complet: le gant, le short, les souliers... Et ils osent ensuite dire qu'il n'entre pas dans la société de consommation. Go figure!
La journée s'est terminée par une petite conférence-call de 2 heures avec les US et surtout un sympathique et délicieux dîner avec notre super prof qui étudie les requins-baleines. Humm on pourrait passer des jours à le regarder et l'écouter parler mais je doute que sa jeune copine blondinette apprécie. Je me demandais pourquoi toutes les filles des alentours se pavanaient devant lui... Je crois que j'ai eu tout le loisir de le comprendre vendredi soir. Plop...

Samedi, retour à la pratique sportive un peu trop délaissée en fin de semaine et quelques 50 laps dans notre superbe piscine elle aussi un peu trop délaissée pour mon plus grand plaisir. Une énorme piscine rien que pour moi encore une fois et un magnifique soleil pour se prélasser tel un reptile. Que demande le peuple?

Et enfin, alors que je commençais à imaginer une potentielle annulation à la mode Saudi, nous sommes parties avec S pour une après-midi coiffure. Direction Jeddah en bus, le fameux bus gratuit qui cette fois partait à 16 heures et reprend la route à 21 heures de Jeddah. Pas intérêt à la louper celui-là... On l'a échappé belle, du coup n'est pas encore réussi à essayer les fines ailes de poulet de Albeit, il y avait encore bien trop de personnes à faire la queue, même pour les femmes :-( Du coup, nous nous sommes contentées de Mac Donald... Et là, c'est assez intéressant: il y a aussi une queue spécifique pour les femmes mais en fait pour retirer les commandes, hommes et femmes se mélangent et se défendent. Comme ils disent, si les choses étaient logiques en KSA, cela se saurait! 

Mais je vais un peu trop vite en besogne, je parle déjà du retour alors que je ne suis même pas encore arrivée chez le coiffeur! 

Sur le chemin, S m'a expliquée un peu sa vie. Mariée très jeune elle a divorcé après 6 ans de vie en couple. Elle n'a pas eu la chance de rencontrer son mari pour le connaître un peu avant le jour des fiançailles. Ils ont eu 4 mois pour se connaître après cette première rencontre et hop à vivre ensemble. Une autre collègue faisait remarquer que pendant toute sa vie ses parents n'ont eu de cesse de la séparer des hommes et de lui interdire de s'approcher des étrangers. Mais d'un jour à l'autre elle s'est retrouvée non seulement mariée à un étranger mais en plus obligée d'avoir une relation sexuelle avec lui :-( 

S. a donc divorcé et se retrouve désormais avec son fils à la maison, tout en travaillant avec nous. Son mari le prend tous les week-ends normalement, sauf hier où nous avons donc promené le petit zizou chez Monsieur Jean Louis David... Je pensais qu'après avoir été marié une fois, elle avait plus de liberté mais non... Elle est soumise aux même rituels si elle souhaite un jour se remarier. Pire, chaque fois qu'elle sort du royaume elle doit avoir l'autorisation de son père et si son père par chance lui donne une autorisation sur plusieurs voyages, il reçoit un sms chaque fois qu'elle prend l'avion. 

Par ailleurs, sa mère s'étant éteinte il y a 5 ans, et son père ne pouvant rester seul, S a dû partir à la recherche d'une nouvelle prétendante pour son père. De quoi se plaint-on, nos vies sont de véritables paradis en comparaison! Elle qui rêve de liberté, de voyages et de découvrir de nouveaux horizons professionnels... 

Au fil de ces histoires, nous avons finalement atteint le Mall of Arabia et retrouvé le taxi commandé par ses soins, direction la plus grande tour de Jeddah pour le mega-salon Jean Louis David. J'aurais dû comprendre par ce simple fait que la facture serait salée mais bon, il n'y a pas de mal à se faire du bien! S s'est présentée en arabe et toute l'explication qui s'en est suivie s'est pratiquée dans la même langue. Oops cela ne va pas être simple d'expliquer ce que je veux à ce rythme. Il ne reste plus qu'à faire confiance à S et à cette dame à qui je vais être confiée. 

Mais Oh miracle, après quelques minutes de discussions avec S et de traduction simultanée, je découvre que Samira est en fait tunisienne et parle français. Youpi, life devient beaucoup plus simple tout à coup ! Après un petit tour digne du make up de Star Wars, la coupe et couleur finales semblent justifier la note astronomique (comparée à la Colombie) et bien salée comparée à la France. Mais enfin, si ce sont les seules vraies dépenses dans cette cage dorée, alors pourquoi se priver ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire